Labé, 30 Oct (IBC) – Les journalistes des médias privés évoluant à Labé sont confrontés à de sérieuses difficultés dans l’exercice de leur métier en cette période de crise post-électorale dans laquelle ils sont le plus souvent violentés par les hommes en uniformes et par endroits détestés par les manifestants. Ces médias locaux restent confinés entre le marteau et l’enclume et se demandent à quel saint se vouer, rapporte un correspondant de votre quotidien en ligne infosbruts.com en Moyenne Guinée.
Les journalistes des médias privés évoluant dans la ville de Labé restent préoccupés par le climat d’insécurité dans lequel ils exercent en cette période de violences post-électorale.
« Les hommes en uniforme sont déployés pour le maintien d’ordre. Ils tirent partout. Il y a d’abord la peur en nous, parce que quand nous sortons, c’est à nos risques et périls » explique Mamadou Alpha Fady DIALLO, Directeur de Programmes à la radio BTA FM de Labé.
Ces regrets sont partagés par Alpha Boubacar Diallo, journaliste à la radio GPP FM Foutah basée à Labé.
« Hommes en uniforme et manifestants n’aiment pas nous sentir. Ils nous traitent d’escrocs qui sortent juste pour montrer aux autres ce qu’ils sont en train de faire sur le terrain. Du côté des manifestants, nous parvenons parfois de négocier pour franchir les barricades contre des espèces sonnantes et trébuchantes. Du côté des forces de l’ordre, c’est difficile de négocier » a-t-il ajouté.
A cela, il faut ajouter les conséquences financières de cette paralysie totale des activités économiques dans la ville de Labé.
« Nous franchissons une période difficile. Pratiquement, le marché est fermé. Nous ne recevons même pas de communiqués. Avec cette absence de recettes, nous sommes confrontés à des charges de fonctionnement. En plus, nous sommes le 28 octobre. C’est la fin du mois. Il faut payer le salaire du personnel. Ces travailleurs ne comprendront pas que le marché ne fonctionnait pas. Ils vont se dire que pendant toute la période de la crise, ils étaient sur le terrain. C’est à la Direction de se décarcasser pour trouver les salaires des travailleurs » a fait remarquer Alaïdhy SOW, Directeur la radio Espace Foutah.
Actuellement une accalmie règne, par endroit, dans la cité où les visages restent encore crispés après plusieurs jours de violences post-électorales.
IBC/30/10/2020 ISD