Boffa, 10 Oct (IBC) – Dans le cadre de la mise en œuvre du projet d’appui à l’amélioration de la gouvernance des redevances minières (AGREM), les membres du conseil préfectoral de développement (CPD) de Boffa vient de bénéficier d’une session de renforcement des capacités, rapporte un correspondant de votre quotidien en ligne infosbruts.com en Basse Guinée.
L’atelier a regroupé les acteurs évoluant dans l’administration déconcentrée des départements sectoriels, collectivités locales (communes urbaines et communes rurales), les organisations de la société civile et les intervenants extérieurs que sont les partenaires techniques et financiers.
C’est une initiative du gouvernement guinéen en collaboration avec le Fonds d’Equipements des Nations Unies (UNCDF), le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et la Charente-Maritime Coopération, dans le but de couvrir les préfectures de Boké et de Boffa.
Objectif, renforcer les capacités des membres du bureau exécutif, des présidents et rapporteurs des commissions de travail du CPD de Boffa afin que ces derniers puissent partager les connaissances acquises avec les acteurs du développement local dans le règlement des problèmes locaux liés surtout, au développement de la préfecture et l’ensemble de ses collectivités locales.
Pour rappel, la promotion du développement de ces préfectures a été toujours une préoccupation des autorités nationales et locales. C’est à ce titre que plusieurs approches organisationnelles ont été expérimentées. Il s’agit notamment, de la création d’un comité préfectoral de développement sur ordonnance n°079 PRG/SGG/ du 25 mars 1985 et puis récemment, la création d’un conseil préfectoral de développement (Loi fondamentale de 2001 et de 2010).
Les Conseils Préfectoraux de Développement (CPD) ainsi mis en place ont été installés au titre d’organes délibérants.
Mais, les résultats d’une évaluation récente de ces CPD ont montré une juxtaposition de deux niveaux d’exécution de plans de développement (Collectivité locale et préfecture). C’est ainsi qu’il s’est créé une ambigüité dans les relations partenariales (CPD et Collectivités Locales), singulièrement en ce qui concerne la planification et la mise en œuvre des activités financées via le CPD, organe délibérant.
Ainsi, la nécessité de préserver la libre administration des collectivités locales a amené le gouvernement à lever toute ambigüité dans les attributions et la mission du CPD en modifiant le rôle d’organe délibérant en organe consultatif. Avec ce nouveau rôle, le CPD servira d’espace de concertation, d’évaluation et de formulation exhaustives et objectives d’avis, de conseil et ou de recommandations à l’intention de l’autorité Préfectorale pour lui permettre de décider en toute connaissance de cause, afin de parvenir avec efficacité et efficience à l’harmonisation des interventions des différents acteurs engagés dans le développement des collectivités locales de la Préfecture.
Cependant, faut-il préciser que l’objectif global du projet AGREM consiste également, à appuyer le gouvernement guinéen dans la recherche d’une plus grande équité et transparence autour de la gestion des ressources financières générées localement par l’industrie extractive minière afin d’assurer de meilleures retombées socio-économiques pour les communautés locales.
En plus, le premier produit du projet AGREM consiste à s’assurer que la cohésion, la concertation, la coordination et la transparence sont renforcées par la mise en place de mécanismes d’échange et d’information basés sur un dialogue inclusif et participatif.
Pis ! Depuis son installation en septembre 2018, le CPD de Boffa n’a bénéficié de l’appui d’un seul partenaire, c’est le Projet AGREM. Avec la mise à disposition des instruments d’investissement par l’Etat aux Collectivités locales, à savoir : le FNDL et le FODEL, le CPD dans le cadre de sa mission de soutenir dans l’éthique et la transparence, toutes les opportunités de développement de la préfecture et des collectivités locales, en formulant selon les cas : Avis, observations, conseils, propositions, ou recommandations ; doit être suffisamment outillé pour pouvoir jouer pleinement sa mission et ses attributions.
Les présents termes de référence s’inscrit dans le cadre du renforcement des capacités du CPD de Boffa sur les procédures de gestion du FNDL et du FODEL mais aussi sur la planification et la gestion des projets communaux.
A noter que, durant l’atelier, les participants ont largement échangé autour des thématiques à savoir, les modalités de fonctionnement et de gestion du Fond National pour le Développement Local (FNDL), du Fond de Développement Economique Local (FODEL) et leurs mécanismes de financement à travers l’ANAFIC et le Comité d’appui à la gestion du FODEL ainsi que les techniques de planification et de gestion des projets communaux.
IBC/10/10/2020 MMC/ISD