Kindia, 29 Juin (IBC) – Plusieurs élèves des classes d’examen ont repris le chemin de l’école dans la préfecture de Kindia où certains établissements du privés sont restés fermés, en raison de l’absence des enseignants réclamant le paiement de trois mois d’arriérées de salaires à leurs employeurs. Trois mois correspondant à la période de confinement général non enseigné, dans le cadre de l’application de la mesure de l’Etat d’urgence sanitaire, en lien avec la lutte contre la propagation de la pandémie de Coronavirus, en Guinée, rapporte un correspondant de votre quotidien en ligne InfosBruts.com en Basse Guinée.
Certaines écoles ont ouvert leurs portes ce lundi, 29 Juin 2020, à Kindia où à l’Université Foulaya plusieurs dispositions ont été prises par les responsables.
« Nous avons en place un dispositif pour contrôler le respect des mesures sanitaires. A chaque entrée de classes, devant les bureaux, les toilettes et certains espaces publics. Là où on n’avait par exemple 150 ou 160 étudiants dans un même groupe pédagogique, on n’est maintenant entre 30 et 35 personnes par groupe pédagogique. Ce qui doit permettre à respecter les mesures sanitaires » a souligné le recteur, Dr Daniel Lamah.
Pour Alpha Oumar Diallo étudiant en licence 3, Département Sociologie, au sein de ladite université témoigne « cette réouverture des classes nous a permis de ne pas faire une année blanche. Nous allons nous concentrer sur les cours, tout en respectant les mesures barrières pour éviter la propagation de la COVID-19. Dans nos salles, les mesures barrières sont respectées vraiment. Nous ne sommes pas serrés dans les salles » a-t-il rassuré.
Par ailleurs, le directeur préfectoral de l’éducation (DPE) de Kindia, Ousmane Aïssata Camara s’est dit globalement satisfait de la situation.
« Le constat de manière générale est satisfaisant. Depuis 7 heures, je suis avec le coordinateur préfectoral des Associations des Parents d’Elèves et Amis de l’Ecole (APEAE), dans les établissements pour toucher du doigt les réalités. Dieu merci, partout où nous sommes passés, les enseignants étaient présents, les kits étaient installés devant les établissements et la distanciation aussi était respectée comme l’a édicté les autorités sanitaires » a déclaré le DPE de Kindia.
Cependant, au collège Tafory où l’effectif est plus costaud dans la préfecture de Kindia, beaucoup y restent à faire. Pas de kits sanitaires, ni de thermoflashs. La réorganisation des groupes pédagogiques faisait défaut et la plupart des enseignants ont brillé par leur absence pour des raisons liées au non-paiement de leurs primes d’incitation, a confié à votre quotidien en ligne InfosBruts.com, un encadreur l’établissement.
Plusieurs écoles privées implantées dans la commune urbaine de Kindia n’ont également pas tenu les cours, en raison du boycott des enseignants grévistes, réclamant des arriérées de salaires correspondant aux trois mois de confinement non enseignés en raison de l’Etat d’urgence sanitaire contre la propagation de la pandémie de Coronavirus.
Avec cette situation, il est fort probable que les candidats inscrits dans les écoles privées ne soient pas au même niveau d’études avec ceux du public au moment des examens de fin d’année scolaire qui pointent à l’horizon, après trois mois de chômage dû à la Covid-19.
IBC/29/06/2020 YB/ISD 622 269 551 & 622 252 611