Mandiana, 06 Juin (IBC) – Nafadima Djônko Sacko, un père de famille qui avait été interpellé et placé en détention préventive pour avoir donné précocement et de force sa fille en mariage vient de bénéficier d’une liberté sous caution, malgré l’assassinat du marié par la nouvelle mariée, 3 jours seulement après la cérémonie consacrant cette union sacrée, rapporte un correspondant de votre quotidien en ligne InfosBruts.com en Haute Guinée.
Les faits se sont produits dans le district de Sémana, relevant de la Commune Rurale de Koundjan, située à 47 km du chef-lieu de la préfecture de Mandiana, dans la Région Administrative (RA) de Kankan, en Haute Guinée où Saningbè Sacko, une adolescente de moins de 18 ans a égorgé son mari, Kéoulen Konaté, 3 jours seulement après leur mariage. Son père a été immédiatement interpellé et placé en détention préventive pour avoir donné précocement et de force sa fille en mariage.
Ce vendredi, 5 juin 2020, le père de famille mis en cause par sa propre fille lors de l’enquête préliminaire a bénéficié d’une liberté provisoire sous contrôle judiciaire, parce que Saningbè Sacko qui avait soutenu qu’elle a été forcée à épouser Kèoulén Konaté par son père a fini par se rétracter devant le juge d’Instruction de Mandiana, Lansana Soumah. Sa nouvelle version est de dire qu’elle était sous le contrôle d’un esprit surnaturel, qui l’aurait poussé à tuer son mari, âgé de 23 ans.
En plus, le juge d’instruction de Mandiana, Lansana Soumah déclare que ce sont plusieurs personnes venues du district de Semana qui ont témoigné que la fille n’a jamais été forcée pour épouser le regretté Kéoulén Konaté. Que c’est bien cette thèse qui l’aurait poussé à accorder une liberté provisoire sous contrôle judiciaire à Nafadima Djônko Sacko.
« Tout le village est venu en groupe, pour témoigner que la fille n’a pas été forcée, parce qu’elle entretenait une relation avec le garçon défunt. Voilà, pourquoi nous avons accordés une liberté provisoire à Nafadima Djônko Sacko. Il doit se rendre à la justice deux fois par semaine, en attendant le jugement de sa fille Saningbè Sacko, qui est toujours en détention » a-t-il donné comme prétexte.
IBC/06/06/2020 ANS/ISD