Mamou, 04 Juin (IBC) – La pandémie du coronavirus impacte sérieusement le secteur de l’agriculture dans la préfecture de Mamou où l’Union des Groupements Agricoles de Soumbalako (UGAS), estime sa perte à 40 milliards de francs guinéens, rapporte un correspondant de votre quotidien en ligne InfosBruts.com dans la ville-carrefour.
Les producteurs de pomme de terre affiliés à l’Union des Groupements Agricoles de Soumbalako, dans la préfecture de Mamou sont actuellement confrontés à de sérieuses difficultés liées à l’écoulement de leurs produits vers les marchés nationaux et à l’étranger.
Selon le président de la Chambre Régionale de l’Agriculture de Mamou, Thierno Boubacar Kallo, qui a la réputation d’être l’un des plus grands producteurs de de la préfecture « on a beaucoup investi cette année. Le président nous avait promis d’inauguré l’usine de pomme de terre cette fois ci. Il nous a donc demandé de beaucoup produire. C’est ce qui fut fait. On a fait une commande de semences de pomme de terre qu’on a rajoutée à celles qu’on avait avec nous. On a tout travaillé. On avait commencé la récolte depuis le mois de février. Les chinois avaient monté l’usine en octobre 2019. Ils avaient promis de l’inaugurer au mois de février 2020. Cela a coïncidé aux élections avec son cortège de campagnes et manifestations. Ensuite, l’apparition de cette pandémie. C’était des manifestations à des villes mortes et nous ce que nous produisons est périssable. C’est les lundis normalement qu’on revend nos stocks à Conakry. Les clients viennent d’un peu partout jusqu’en Sierra Léone et Liberia. On a commencé à perdre en ce temps-là avec les manifestations. En mars, c’est la maladie-là qui arrive. Et là, c’est plus que les manifestations. Car avant, on envoyait petit à petit. Mais actuellement on ne voyage même pas. A l’approche du ramadan, il y a eu assez de mariages. On vendait beaucoup en ce moment, les restaurants étaient ouverts, les cérémonies et tout. Mais, maintenant tout est interdit. Les véhicules peuvent faire 2 à 3 jours sur la route. Vraiment, on ne peut pas dire tout. La vérité est que si l’Etat ne nous vient pas en aide, on ne pourra pas produire pour l’année prochaine. Mais je pense qu’ils sont en train de voir cet aspect. Nous estimons nos pertes à plus de 40 milliards de francs guinéens », a regretté notre interlocuteur.
Il faut noter que Mamou ne dispose pas d’une chambre froide digne de nom. La seule qui est là, a une capacité moyenne et elle est privée aussi. L’Union des Groupements Agricoles de Soumbalako n’est pas la seule structure faitière qui évolue dans cette ville. Comme pour dire que cette perte ne concerne que les groupements affiliés à cette union.
IBC/04/06/2020 MASD/ISD