Labé, 17 Mai (IBC) – Ces derniers jours une légère hausse du prix de la pomme de terre est enregistrée au marché central de Labé, malgré les difficultés liées à l’exportation de cette production agricole faisant la fierté des paysans du Foutah Djallon, a appris votre quotidien en ligne InfosBruts.com d’une source généralement bien informée.
La fermeture des frontières terrestres de la Guinée dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Coronavirus (Covid-19) a négativement impacté la filière de la pomme de terre du Foutah Djallon en matière d’exportation vers les marchés de la sous-région, cassant ainsi les prix faute d’absorption totale des productions par les populations guinéennes, rapporte la radio Espace Foutah qui a constaté une légère augmentation des prix dans la commune urbaine.
« Actuellement, nous revendons le kilogramme de pomme de terre à 5000 francs guinéens. Nos fournisseurs ont augmenté 500 francs sur le prix habituel. Nous sommes donc obligés de revendre à ce prix. Si nous prenons par exemple à 4500 francs, nous sommes obligés de revendre à 5000 ou 5500 francs pour pouvoir récupérer notre argent et avoir un petit intérêt » a confié une vendeuse au marché central à nos confrères de la radio Espace Foutah.
Cette marchande du nom de Fatoumata Binta Sall n’a pas hésité un seul instant à révéler l’état actuel des prix en signalant que les stocks se vident peu à peu.
« Les récoltes sont déjà terminées. Mais les producteurs n’arrivent à récupérer l’argent investi. Surtout avec le prix d’avant. Même lorsqu’ils vendaient le kilogramme à 4000 francs, ils perdaient. Avant, la baisse du prix de la pomme de terre était liée au fait qu’elle pourrissait dans les magasins de stocks. Raison pour laquelle maintenant on augmente le prix pour voir si on peut récupérer ce qu’on a perdu » a-t-elle ajouté au micro de la radio Espace Foutah.
L’arrêt des exportations de la production vers les pays voisins continue de faire subir les producteurs d’énormes pertes, a confié Ramatoulaye de Timbi-Madina à la plus foutaniènne des radios.
« Nous avons actuellement des difficultés à conserver la pomme de terre. Nous obtenons un grand rendement. Mais nous ne pouvons exporter. Nous enregistrons d’énormes pertes. On n’a nulle part où conserver et cela nous inquiète. Notre motivation est liée à l’écoulement de nos produits » a-t-elle regretté.
Comme il est de tradition, les prix des différents produits grimpent à l’approche des grandes fêtes, rappelle la radio Espace Foutah.
IBC/05/2020 TD/ISD