Labé, 3 avril (IBC) – Suite aux interrogations soulevées par certains fidèles musulmans ayant choisi de ne pas participer à la prière collective de l’Aïd El-Fitr à la date fixée par le département des Affaires religieuses, le chroniqueur islamique Elhadj Mamadou Kaba Koïn Barry a tenu à apporter des éclaircissements. Selon lui, bien que fortement recommandée, cette prière n’est pas obligatoire et le fait de ne pas y assister ne constitue pas un péché.
Dans une déclaration récente, l’érudit a rappelé que la prière de l’Aïd El-Fitr est une sunna (tradition prophétique) très aimée par le Messager d’Allah (PSL) et non une obligation religieuse stricte.
« Il est préférable d’y assister pour renforcer la cohésion sociale et partager la joie de la fête, mais ceux qui décident de rester chez eux n’enfreignent aucune règle religieuse », a-t-il précisé avec insistance.
Cette prise de position intervient alors que certains citoyens ont été critiqués pour leur absence à la prière collective organisée par les autorités religieuses. Pour ces fidèles, la divergence de calendrier sur la fixation du jour de l’Aïd a semé la confusion, les poussant ainsi à ne pas participer à la prière officielle.
Face à cette situation, Cerno Mamadou Kaba Koïn Barry a lancé un appel à la tolérance et au respect des choix individuels en matière de pratique religieuse.
« L’Islam prône l’union et l’entente. Il est important d’éviter les tensions inutiles sur des questions qui ne relèvent pas du fondement obligatoire de la religion », a-t-il souligné avec sagesse.
Toutefois, il déclare que le fait d’organiser une prière collective en dehors de la date officielle constitue un acte de trouble à l’ordre public proscrit par l’islam. C’est pourquoi il estime que les intéressés n’avaient pas besoin de se regrouper de façon clandestine, car cette prière collective n’est pas obligatoire pour les musulmans.
Son message vise ainsi à apaiser les esprits et à encourager une approche plus inclusive et compréhensive des pratiques religieuses, notamment lors des grandes fêtes musulmanes. Il rappelle que la foi est avant tout une affaire de conviction personnelle et que le respect des différences doit primer sur toute forme de contrainte.
Idrissa Sampiring DIALLO
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