Guinée, 26 mars (IBC) – Lors de son procès en appel ce mercredi 26 mars à la Cour d’appel de Conakry, Aliou Bah, président du Mouvement démocratique libéral (MoDeL), est revenu sur son différend avec les autorités de la transition.
Il a révélé avoir été sollicité pour intégrer la gestion de la transition bien avant la nomination d’un Premier ministre, une proposition qu’il a fermement déclinée. « J’ai refusé, car je suis un homme politique. Mon engagement ne consiste pas à négocier des postes, mais à œuvrer pour des élections libres et transparentes. J’ai clairement exprimé mon souhait de me présenter aux élections et d’être élu par le peuple guinéen conformément aux lois en vigueur », a-t-il affirmé.
Aliou Bah a également souligné son engagement à contribuer au bon fonctionnement du pays en partageant ses idées, ses observations et ses critiques constructives. Si, dans un premier temps, cette posture semblait appréciée par les autorités de la transition, il estime qu’avec le temps, leur attitude a changé. « Je suis resté constant dans ma position, mais celle-ci est désormais perçue comme dérangeante, ce qui explique ma présence aujourd’hui devant la justice. Pourtant, il n’existe aucune preuve que j’aie diffamé qui que ce soit », a-t-il déclaré.
Regrettant la situation actuelle du pays, Aliou Bah s’interroge sur l’avenir de la Guinée et le type de société que l’on souhaite bâtir. « Après plus de 60 ans d’indépendance, nous aurions dû éviter ce que nous vivons aujourd’hui. Une justice qui emprisonne un homme comme moi, qui n’a jamais nui à personne, est une source de préoccupation. J’ai écrit deux ouvrages récompensés à l’international, j’ai toujours travaillé avec intégrité, et je suis respecté aussi bien en Guinée qu’ailleurs », a-t-il conclu.
Idrissa Sampiring Diallo
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