Labé, 13 Déc (IBC) – Le Fonds National pour le Développement de l’Elevage en Guinée organise depuis jeudi, 12 décembre 2024 et pour 5 jours, à Labé, un atelier de formation et de renforcement des capacités des chefs des sections des structures déconcentrées de la production animale et des services vétérinaires de la Guinée.
Pour cette première phase, les participants étaient venus de 25 préfectures de la Guinée profonde. Les localités à forte densité d’activités d’élevage, en raison de deux agents: un de la production animale et un des services vétérinaires par préfecture.
» L’initiative d’organiser cet atelier est venu d’un constat. Récemment, nous avons effectué une tournée à l’intérieur du pays. Ma direction accompagnée de la production animale et des services vétérinaires. Nous avons remarqué sur le terrain qu’il y avait un déficit, vu le nombre de cadres qui sont allés à la retraite et qui partirons encore à la fin de cette année. C’est le lieu d’apprendre aux jeunes agents de terrain, la plupart du temps, des stagiaires qui ont duré dans le secteur, malheureusement qui ne bénéficient pas trop des formations allant dans le sens des renforcement des capacités. Nous avons fait ce constat-là à l’intérieur du pays. Au retour de la mission, nous avons effectué une autre mission en dehors de la Guinée. Nous avons vu le gap qu’il y a entre ces pays frontaliers de la Guinée dans le secteur de l’élevage et le constat que nous avons fait ici lors de la tournée. Nous avons alors initié cette formation qui a été approuvée par la hiérarchie », a expliqué la directrice générale du FONDEL, Hadja Kadiatou Diallo, DG Fondel
Hadja Kadiatou Diallo, Directrice Générale FONDEL
En saluant cette initiative, le directeur général de l’Institut de Recherche Agronomique de Guinée (IRAG), Amadou Laho a invité à applaudir les efforts déployés sur le terrain par la directrice générale du Fonds National pour le Développement de l’Elevage (FONDEL) en Guinée.
» Nous savons que beaucoup de nos cadres sont allés à la retraite et si on ne pense pas à la relève qui passe par la formation des jeunes cadres du Ministère et d’autres département, notamment l’Agriculture et l’Elevage, nous ne pourrons pas avancer. Et c’est avec l’arrivée du CNRD au pouvoir qu’on a pu mettre les jeunes dans les différentes directions. Et ce FONDEL était là déjà mais ne fonctionnait pas. Je vous invite donc à applaudir madame Kadiatou Diallo qui a pris vraiment tout son temps pour travailler dans cette direction. C’est ce qui nous a conduit à cette formation qui sera élargie dans les autres régions », a-t-il rappelé.
Amadou Laho, Directeur Général IRAG
Le gouverneur de région était représentée à la cérémonie d’ouverture des travaux de cet atelier par la cheffe de cabinet du gouvernorat, Mme Aïssatou Bah.
» Nous sommes réunis ici pour la formation des agents des services déconcentrés de l’Elevage qui a pour objectif de développer des compétences techniques dans le but d’accompagner efficacement les producteurs. Notre pays a donc besoin de vous, de vos compétences, de tout votre dévouement dans ce positionnement qui, en grande partie, repose sur vos épaules. Je souhaite donc que l’enjeu de cette formation soit bien compris et que chacun d’entre vous s’investisse suffisamment afin de tirer le meilleur possible de cette opportunité offerte », a-t-elle exhorté.
Mme Aïssatou Bah, Cheffe de cabinet gouvernorat Labé
Plusieurs modules seront abordés au cours de cette formation.
» L’alimentation, la production et la santé animale sont les sujets qui seront abordés. Les thématiques d’actualité ont été choisies. Quand nous prenons par exemple au niveau de l’alimentation, nous avons pensé au thème lié à la transhumance qui, aujourd’hui, crée vraiment assez de problème sur le terrain, parce que quiconque parle aujourd’hui de la transhumance dans ce pays-là doit parler de gestion de conflits entre agriculteurs et éleveurs. Surtout dans nos zones transfrontalières. Il y a aussi des problèmes de santé animale qui sont abordés. Dans ce cas, nous avons des maladies courantes chez qui peuvent vraiment affecter la production animale. La production, par exemple de viande ou d’autres produits issus de nos animaux qui peuvent affecter la qualité de la consommation », précise le représentant de la direction nationale de l’alimentation et des productions animales, Abdoulaye Condé, facilitateur.
Abdoulaye Condé, facilitateur
En sa qualité de formateur en santé animale, le doyen Maxim Koui SUOMY, du service inspection des abattoirs et représentant la direction nationale des services vétérinaires a, lui-aussi, exprimé le souhait de voir les participants maitriser les techniques pour pouvoir pallier les maladies zoonotiques en Guinée, aux niveaux des élevages et des abattoirs.
« Les bonnes manières parce que l’élevage est confronté à des difficultés et des défis que nous devons relever. Quand vous prenez par exemple l’élevage des bovins, des caprins et des autres espèces, il faut y avoir des programmes de vaccination. Il faut avoir ce qu’on appelle prophylaxie, il faut nettoyer et désinfecter les locaux où les animaux vivent. Ce sont l’ensemble de tout ça que nous appelons les bonnes pratiques en élevage », a-t-il ajouté.
Maxim Koui SUOMY, Formateur en Santé animale
Selon les organisateurs, la 2ème phase se fera dans le premier trimestre de 2025, avec les 8 autres préfectures de la Guinée profonde et les communes de Conakry.
Il convient de signaler qu’en Guinée, l’élevage est une activité vitale pour le développement économique et social, mais il nécessite un soutien adéquate pour surmonter les défis et maximiser son potentiel. Une priorité pour les autorités de la transition mise en œuvre sur le terrain par le Fonds national pour le développement de l’élevage.
Idrissa Sampiring DIALLO
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