Labé, 10 Déc (IBC) – La délégation spéciale de la commune urbaine de Labé est confrontée à une sérieuse difficulté dans l’exécution de la décision du gouverneur de région, le Colonel Robert Soumah portant nommination des membres du conseil du quartier de Poreko.
Colonel Robert Soumah, Gouverneur de Labé
Dans cette décision inédite, le gouverneur de Labé, le Colonel Robert Soumah a reconduit Ibrahima Sory Diallo au poste de président du conseil du quartier Poreko, contrairement à la consigne du département de tutelle qui met hors compétition les élus locaux destitués.
Personne ne comprend pourquoi l’ancien chef du quartier Poreko, Ibrahima Sory Diallo a été reconduit à son poste sur 28 concernés. C’est pourquoi, dit-on, la délégation spéciale de la commune urbaine a peur des réactions pouvant faire tache d’huile dans les autres quartiers de Labé.
Thierno Ibrahima Diallo, Président Délégation Spéciale CU Labé
Dans les couloirs de la Mairie de Labé, on explique que 13 quartiers de la commune urbaine sont concernés par ces décisions impopulaires du gouverneur de Labé. Par endroits, la décision du gouverneur ne tient pas compte du critère « diversité » et pose un sérieux problème de cohabitation fragilisant ainsi le tissu social.
Le cas le plus illustratif a été signalé à Donghol N’dayeebhe où un secteur et non des moindres a complètement été ignoré pour la liste des 11 personnes retenues. Là, les « marginalisés » sont catégoriques: ils ne comptent pas se soumettre à l’autorité du conseil du quartier installé.
Une autre situation bloque l’installation du conseil du quartier Safatou I. Dans cette localité, la délégation spéciale avait proposé un mécanicien du nom de Maître Aliou Lougouddhi pour le poste du président du conseil du quartier.
Mais, il semble que l’intéressé n’est pas résident. Il habite le quartier Tata I.
Voulant alors corriger cette faiblesse des autorités communales, le gouverneur de région a désigné un jeune reputé activiste du FNDC et de l’UFDG donc considéré comme n’étant pas dans l’esprit du CNRD.
Mais là, le scénario est complexe. Un jeune leader du quartier, Mamadou Moddjeré Diallo a contacté la rédaction de votre quotidien en ligne infosbruts.com pour prévenir que sur le terrain tout est acceptable sauf la proposition de la Mairie qui porte sur le sieur Aliou Lougouddhi.
« Si ce n’est pas Nouhou, il faut regarder vers les autres jeunes du quartier. Nous sommes près de 5 personnes ici dont le profil correspond parfaitement au critère recherché par le Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD) », a-t-il déclaré, comme pour dire que si la mairie n’est pas d’accord avec la décision du gouverneur, elle n’a qu’à trouver un autre qui n’est pas Aliou Lougouddhi.
A bien analyser les propos de cette source, on est tenté de croire que le cas Nouhou nommé par le gouverneur de région pose moins de problème de stabilité que la proposition des autorités communales qui misent sur Aliou Lougouddhi.
Ses sentiments de Mamadou Moddjeré sont largement partagés par un autre jeune chauffeur, Mamadou Dian Diallo du Djimmé Djéren.
« Maître Aliou Lougouddhi est beaucoup plus connu à Tata qu’à Safatou. Entre les deux, nous préférons Nouhou qui est avec la jeunesse », confie ce second interlocuteur.
Cette source de Djimmé Djéren rassure que Thierno Nouhou, actuel président des jeunes du quartier Safatou I a regretté son positionnement contre le tournoi de football doté du trophée « Général Mamadi Doumbouya », organisé récemment à Labé par la Coalition Citoyenne pour le Développement.
» Les consultations ont commencé entre les jeunes du quartier pour mettre en place un comité de soutien au CNRD et au Général Mamadi Doumbouya. Les consultations s’organisent actuellement autour de Thierno Nouhou », insiste notre source.
Il y a aussi le cas de Pounthioun où la liste de la Mairie a été modifiée au gouvernorat. Le jeune élu de la délégation spéciale de la commune urbainement a purement et simplement été remplacé par un marabout de la place.
Par contre, dans les couloirs du gouvernorat, une source proche du dossier indique que les listes venues de la Mairie ont été manipulée parce que tout simplement le gouverneur de région a reçu des plaintes de certains citoyens des quartiers concernés.
A titre d’exemple, pour les cas de Poreko et Pounthioun, les propositions des autorités communales portaient esseniellement, dit-on, sur des têtes de listes qui ont des liens de famille avec le président de la délégation spéciale, Thierno Ibrahima Diallo.
Une histoire de dire qu’entre les propositions des autorités communales et les décisions du gouverneur de région, les citoyens de certains quartiers de la commune urbaine de Labé sont pris en sandwich entre la peste et le choléra.
A suivre!
Idrissa Sampiring DIALLO
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