Labé, 26 Juin (IBC) – Feu Elhadj Mamadouba Dieng, ex-correspondant de l’Agence Guinéenne de Presse (AGP) a rejoint sa dernière demeure, ce mercredi, 26 juin 2024, au cimetière de Bowloko, situé à l’Est de la Grande Mosquée de Labé où l’imam, Elhadj Thierno Mamadou Badrou Bah a dirigé l’oraison funèbre sur son corps, après la prière de 14 heures, rapporte votre quotidien en ligne infosbruts.com basé en Moyenne Guinée.
Le doyen Elhadj Mamadouba Dieng, doyen de la presse dans la ville de Labé, est décédé, le mardi soir, à son domicile de Daka 1, de suite d’une longue maladie.
Enseignant de formation, celui qu’on appelait affectueusement frère Ba était, dans sa jeunesse, un des animateurs du Super Kolima Jazz, orchestre fédéral de Labé, au sein duquel, en sa qualité de chanteur, il a composé la célèbre chanson « Wanaa mo kala yanngantee » reprise longtemps après par son jeune frère feu Bocar Sow.
Dans la foulée, il a bénéficié d’une bourse de la coopération culturelle pour Moscou, alors capitale de l’Union des République Socialistes et Soviétiques (URSS) où il a animé pendant près de 10 ans l’émission poular de radio Moscou qui diffusait à dimension internationale sur les ondes courtes.
Rentré en Guinée après une mission bien remplie, Elhadj Mamadouba Dieng a rejoint les effectifs du personnel de l’Agence Guinéenne de Presse (AGP). Il a finalement préféré être posté à Labé comme correspondant préfectoral pour être à côté de ses parents qui commençaient à être fatigués par le poids de l’âge.
Il devenait ainsi le 4ème correspondant préfectoral de la presse à Labé après successivement Elhadj Ibrahima Sampiring Diallo, feu Elhadj Aliou IV Diallo, feu Elhadj Mamadou Dia (Ex-Directeur Général de la RTG).
Au même moment, un autre brillant journaliste, formé en Allemagne, feu Thierno Madiou Bah, directeur régional de la presse occupait les fonctions de chef du bureau régional de l’AGP près le Gouvernorat de Labé.
Lorsque Thierno Madiou Bah a quitté l’AGP pour être le premier chef de la station régionale de la radio rurale de la Moyenne Guinée, Elhadj Mamadouba Dieng est devenu le deuxième chef du bureau régional de l’AGP de Labé. Poste qu’il a occupé jusqu’à sa retraite. Il a raccroché définitivement vers la fin de l’année 2014, au moment du gouverneur Sadou Keïta.
Durant cette longue période, le doyen a inscrit son nom en lettres d’or sur les annales de l’histoire de l’Agence Guinéenne de Presse à travers son bulletin d’information « La Dépêche » et sa contribution régulière à l’enrichissement des nouvelles de l’intérieures dans le Magazine de 22 heures de la radio nationale (RTG).
« C’est hier qu’il m’a fait savoir que son état de santé était critique. Il se plaignait. Je l’ai appelé pour savoir si, comme d’habitude, j’allais l’accompagner chez son médecin diabétologue. Mais à la dernière minute, il m’a dit que ça va mieux c’était aux environs de 15h. Et vers 3 heures du matin, son épouse m’a appelé, puisque nous n’habitons pas le même lieu, je suis venu trouver qu’il est décédé. Nous sommes dans ce deuil. C’est mon grand frère, je retiens de lui, un homme gentil qui aimait son métier », témoigne le professeur Bonata DIENG, un frère du défunt.
Elhadj Mamadouba Dieng a mis son savoir et son expérience au service des journalistes de la région.
« Il a assisté à notre formation. Il venait souvent auprès de nos formateurs qui nous ont appris la pratique de la radio rurale. On nous formait à la Villa Syli de Labé. Il était à côté de nous durant tout le temps qu’on était là en formation. Après, il nous faisait des remarques sérieuses et importantes sur les émissions que nous animions à la radio rurale. Elhadj Mamadouba Dieng était un homme ouvert. Un homme responsable dans ce qu’il faisait et dans ce qu’il disait. Jamais une nouvelle venue de Mamadou Dieng n’a été l’objet d’une contestation parce qu’il allait toujours à la source. Il vérifiait les informations et ce qu’il envoyait à la RTG en tant que correspondant il savait qu’il devait faire du sérieux. A Moscou, il a côtoyé particulièrement une dame dont je ne me souviens plus le nom. Ce sont des gens qui ont étudié à l’académie des langues de Moscou. Ils parlaient un poular limpide, évidemment avec une intonation un peu précaire. Elhadj Mamadou Dieng s’est formé avec ces gens-là » se souvient encore le doyen Boubacar Dieng, ancien directeur de la radio rurale régionale de la Moyenne Guinée.
Pour sa part, l’imam de Labé, Elhadj Mamadou Badrou Bah retient du doyen Mamadouba Dieng, un fidèle musulman qui était régulier à la Mosquée centrale et à la Mosquée de son secteur à Daka 1.
« Il avait le sens des relations sociales et de l’amitié. Il a vaillamment défendu les couleurs de Labé. Quand un homme fait du bien, si à son décès les gens disent de bien de lui, c’est ce que les anges remontent au ciel. C’est une bonne chose pour le défunt. Nous ne pouvons que prier pour le repos éternel de son âme dans le Paradis Firdawsi » indique le chef religieux qui était un ami parmi les plus proches du défunt.
A 80 ans, Elhadj Mamadou Dieng laisse pour la postérité une veuve, deux filles, une famille éplorée et des confrères attristés.
Il est à préciser qu’il a eu en tout 3 filles. La benjamine est décédée il y a 4 ans, en laissant un enfant.
La rédaction de votre quotidien en ligne infosbruts.com présente ses condoléances plus attristées particulièrement à ses filles Galo Dieng au Canada et Maïmouna Béla Dieng à DHL Conakry.
De Labé, Idrissa Sampiring DIALLO
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