Kankan, 13 Juin (IBC) – Avec plus de 8.000 habitants, la localité de Dabadou est l’un des quartiers les plus oubliés de la périphérie de la commune urbaine de Kankan. Cette population reste toujours confrontée à de sérieux problèmes liés notamment au manque d’eau potables, d’écoles et de structures de soins de santé, rapporte votre quotidien en ligne infosbruts.com basé en Moyenne Guinée.
A l’image des autres localités périphériques de la ville, Dabadou fait partie des quartiers qui sont oubliés par les autorités dans la commune urbaine de Kankan.
Pas de poste de Santé. Les femmes enceintes et les malades sont obligés de parcourir plusieurs dizaines de kilomètres pour rejoindre un service de Santé.
Deux forages seulement pour une population de plus de 8.000 habitants. On trouve de longues files d’attentes interminables à ces points d’eau.
Interrogé sur les conditions précaires de vie de sa population, le chef du secteur Dabadou I, Bily Nankouma Sidibé est largement revenu sur cette préoccupation majeure.
« Le premier souci, c’est le problème d’eau. Il n’y a qu’une seule pompe ici. Quand les femmes veulent puiser de l’eau, elles s’arrêtent le matin, c’est jusqu’à 14 heures pour avoir un sceau d’eau. Cela nous donne vraiment du fil à retordre ici. Si l’autorité peut donc nous aider pour remédier cette situation, cela nous ferait plaisir » a-t-il plaidé.
Parlant de l’éducation des enfants, notre interlocuteur précise qu’il n’y a qu’une seule école primaire à Dabadou: « la densité de la population dépasse largement la capacité d’accueil de notre école » a-t-il insisté.
Au cours de l’entretien, il n’a pas oublié le cas de la prise en charge sanitaire des femmes en grossesse.
« Quand elles arrivent à terme, il faut chercher des motos-taxis pour les transporter à Kankan. Sincèrement, si les autorités peuvent nous aider à avoir au moins un centre de santé ici, cela nous ferait plaisir aussi » a-t-il ajouté.
Pourtant les jeunes de Dabadou semblent être engagés pour le développement de leur localité. Ils ont récemment nettoyé les caniveaux, rendant ainsi le quartier propre.
« Quand on demande à la population de sortir, ils sortent massivement. Si prend l’exemple sur moi-même, je suis le chef secteur I. Quand j’ai été nommé à ce poste, ma première mission c’était l’assainissement. J’ai demandé à la population d’assainir le secteur, d’amont en aval. Tout le monde est sorti » s’est-il félicité.
Depuis Kanka, Abdoulaye KALLO pour infosbruts.com