Labé, 01 Juin (IBC) – L’Amphithéâtre du Centre de Formation Professionnelle (CFP) de Labé a récemment abrité la cérémonie de lancement officiel du projet de production et de transformation du manioc dans la région, organisée par la société coopérative ouvrière de développement agro-alimentaire et artisanale de Guinée (SCODAA). Présidé par le directeur de cabinet du gouvernorat de Labé, Sinè Magassouba, entouré des chefs des services techniques chargés de l’agriculture et de l’élevage, l’évènement avait mobilisé près de 400 personnes (dont les sous-préfets et présidents des délégations spéciales des communes) venues des 5 préfectures de la région et des 13 sous-préfectures de Labé, rapporte votre quotidien en ligne infosbruts.com basé en Moyenne Guinée.
Plusieurs interventions ont marqué cette cérémonie. Parmi lesquelles, nous retenons celle de la Directrice Nationale du projet SCODAA, madame Hadja Naye N’Diaye a saisi cette occasion solennelle pour exprimer sa gratitude au Seigneur qui, dans son infinie bonneté a fait « de nous des citoyens de la Belle Guinée, le Château d’eaux de l’Afrique » avant de placer l’évènement dans son contexte.
« Le projet manioc présenté par la SCODAA est aujourd’hui une activité de développement fondée sur l’économie sociale, dans le but d’améliorer les conditions de vie des populations à la base. Il consiste à terme à l’exploitation de plus de 5000 ha sur toute l’étendue du territoire national. Plus de 3000 tonnes de manioc par année pour la transformation du manioc en amidon, en farine de manioc ainsi qu’à la commercialisation du manioc en produits semi-fini et en ses dérivées entrant directement dans l’alimentation humaine et animale. La filière qui impactera financièrement 300 groupements composés de 30 personnes. Cette filière a son impact financièrement d’un minimum de 350 millions de francs guinéens par groupement. Chaque groupement produira 10 ha et les rendements attendus sont estimés à plus 75.000 tonnes à transformer par an et par préfecture. Les unités de transformation du manioc en amidon d’une capacité de 15.000 tonnes par année seront installées dans chaque préfecture. L’amidon sera également créer à partir de l’igname, de la pomme de terre et de la patate douce. Aujourd’hui, il est impossible de parler de la production de la pomme de terre en Guinée sans se référer à Mamou et à Labé. La filière maïs qui, financièrement, impactera 9 mille personnes reparties dans 300 groupements de 30 personnes est un volet du projet qui peut permettre à la Guinée de ne plus importer de la farine du blé. Ça va entrer dans les farines de substitution à l’importation du blé. La production est repartie sur 3 mille hectares par culture dans chaque préfecture et les rendements attendus sont estimés entre 7 et 10 tonnes par ha. Chaque groupement peut donc savoir combien ha il peut avoir après tous les 6 mois et l’impact financier d’un minimum de 150 millions à 170 millions par groupement. Une usine de transformation du maïs, et de transformation de tomate aussi sera installée dans la région de Labé. La filière Soja qui, financièrement impactera 300 groupements composés de 30 personnes par groupement aussi au minimum à hauteur de 300 millions de francs guinéens par groupement. Opérationnellement, chaque groupement exploitera 10 ha et le rendement attendu pour le Soja est estimé, comme le maïs, entre 7 et 10 tonnes par ha. Une usine d’extraction d’huile végétale à partir du soja sera également installée dans la région de Labé » a-t-elle annoncé.
Il semble, par ailleurs, que le maraichage, un volet important du projet, sera exploité à Labé, avec notamment la production de tomate et de pomme de terre.
« Les dernières technologies de la production agricole et de la transformation seront installées dans la région de Labé. Ces projets pouvant éradiquer la faim et la pauvreté, réduire le chômage et l’immigration clandestine, va mettre un terme à l’exploitation artisanale des mines, favoriser l’autonomisation et l’émancipation des femmes, des jeunes et des personnes retraitées. Prévu pour une durée de 25 ans, ce projet a pour objectif l’industrialisation de l’agriculture en Guinée, la mise en place des unités de transformation dans toutes les préfectures de la Guinée, la création de plus d’un million d’emplois, la première année, l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire et la sécurité alimentaire, l’éradication de la pauvreté en milieu rural et urbain, la fédération des associations et organisations paysannes autour d’un même objectif, le transfert des compétences à travers les partenaires signé avec des grandes entreprises internationales pour former les adhérents dans les métiers de l’agriculture moderne, de la transformation et de la commercialisation, l’installation des unités de recyclage des déchets en engrais organique et en matériaux de construction, la construction des cités communautaires qui disposeront de toutes les commodités avec des conditions souples au bénéfice des membres adhérents pour leur permettre de vivre aisément en milieu rural, la mise en place des structures sanitaires à proximité des champs d’exploitation et la prise en charge médicale des populations et des membres qui vivent dans les zones reculées et à accès difficile intéressés au projet SCODA, donner aux jeunes une opportunité de travailler et de réussir au pays… » a-t-elle conclu.
Fatoumata Binta Diallo pour infosbruts.com
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