Labé, 11 Juin (IBC) – En assurant la défense des accusés Cerno Moustapha Bah, Elhadj Ibrahima Sory Sow et Yassine Diallo poursuivis par Mamadou Habib Sow pour « harcèlement, menace, diffamation et injures » prévus et punis par les articles 278, 282 et 363 du code pénal guinéen, Maître Alpha Amadou DS Bah a dénoncé « une diversion » de la partie civile et plaidé non coupable dans cette affaire, rapporte votre quotidien en ligne infosbruts.com basé en Moyenne Guinée.
Prenant la parole à la suite du Ministère Public, Maître Alpha Amadou DS Bah assurant la défense des accusés a vivement salué le réquisitoire du parquet qui a demandé la libération des mis en cause pour délit non constitué. En appui aux arguments développés par le procureur Maurice Onivogui, l’avocat a déclaré que Mamadou Habib Sow a porté plainte contre ses clients, juste pour divertir.
« En réalité, l’objectif c’était d’amener les prévenus en prison pour les empêcher de contester la gestion de la mosquée » a-t-il indiqué.
Au fait, Mamadou Habib Sow a porté plainte contre ces personnes considérées comme des leaders dans la communauté au moment où les fidèles fréquentant la mosquée sunnite de Fadi exigeaient un compte rendu détaillé de la gestion des cotisations souscrites pour la construction de ladite maison de Dieu.
Poursuivant dans sa ligne de défense, Maître Alpha Amadou DS Bah a ajouté que « Yassine est victime de son statut de seul intellectuel du groupe. Son arrestation visait à décapiter le mouvement de contestation de l’imamat de Mamadou Habib Sow. C’est une simple machination » a-t-il insisté.
La défense s’est également étonnée que Mamadou Habib Sow fasse croire que du haut de ses 65 ans, l’accusé Elhadj Ibrahima Sory Sow est capable de proférer des injures dans une mosquée.
Comme le représentant du Ministère Public, Maître Alpha Amadou DS Bah a fait appelle à l’article 544 du code de procédure pénale (CPP) pour plaider non coupable et réclamer la relaxe pure et simple des accusés pour délits non constitués.
Cet article 544 du CPP stipule que : « si le tribunal estime que le fait poursuivi ne constitue aucune infraction à la loi pénale ou que le fait n’est pas établi ou qu’il n’est pas imputable au prévenu, il renvoie celui-ci des fins de la poursuite. (…). » Fin de citation.
En conclusion, Maître DS Bah a déclaré au Tribunal que la défense ne réclame de dommage et intérêts. Même pas le franc symbolique. Et l’affaire a été mise en délibérée pour décision être rendue le 12 juillet 2023.
Idrissa Sampiring DIALLO pour infosbruts.com
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