Boké, 04 Mai (IBC)- Comme le soutenait l’autre, « Ceux qui vivent, sont ceux qui luttent ». C’est dans cette optique que le correspondant de votre suotidien en ligne infosbruts.com dans la région de Boké, est allé ce lundi, 1er mai 2023, à la rencontre de Mme Chaffaye Diallo, née Nassouroullaye Deen Chérif disposant d’une plantation d’anacarde s’étendant sur une superficie de plus de 80 hectares au quartier Guilléré dans la Commune urbaine de Boké.
Entrepreneure et fonctionnaire de l’Etat guinéen, Madame Diallo est plongée depuis 26 ans, dans l’agriculture lui permettant d’être sur de nombreux fronts avec succès.Dans son champ d’anacarde en pleine maturité, on compte une vingtaine de travailleurs appelés collecteurs dont elle assure le traitement et la prise en charge.C’est un champ accessible avec des taxis-motos qui, chaque année, assurent le transport des récoltes issues de cette plantation située entre la commune urbaine de Boké et le quartier Guilléré qui manque de route et d’infrastructures de base.
Répondant à une de nos questions, Mme Diallo regrette avoir perdu au Maroc, un grand Contrat par manque d’une unité de transformation de la noix de cajou en jus, grains et en confiture.De son avis personnel, elle aura tourné à perte durant les 26 ans de bataille ceci, pour avoir vendu ses récoltes en vrac ses récoltes pendant alors que la Région de Boké offre beaucoup d’opportunités liées à l’implantation d’une petite unité industrielle pouvant ainsi, créer une valeur ajoutée pour l’ensemble des planteurs d’anacarde dans la Région minière.Pour plus d’illustration, le Contrat que Mme Diallo avait perdu du côté du Maroc prévoyait l’exportation de la noix de cajou décortiquée. C’est pourquoi, depuis cette date, Nassouroullaye Deen Chérif use de toutes ses énergies et multiplie les contacts pour s’offrir des partenaires afin de pouvoir transformer ces noix de cajou sur place et éventuellement, valoriser ses productions, ses recettes en vue de développer son business agropastoral.
.En perspective, cette dynamique et femme battante compte mettre en place une ferme pour étendre son champ d’action dans la Région de Boké. Déjà, elle a identifié un site devant abriter les poussins en attente à Conakry. La fin des travaux de construction de ce vaste et nouveau projet est prévue pour trois semaines d’après l’initiatrice. La culture et la vente de la noix de cajou, selon notre interlocutrice, « Nous apporte de l’argent, le développement, l’autonomie et nous donne l’envie d’aider les personnes démunies et d’autres personnes en quête du quotidien. »Diplômée en Gestion (Comptabilité), Madame Diallo, enseignante de son état, a débuté sa carrière par l’animation d’un projet lié à l’alphabétisation des adultes qui avaient soif d’apprendre, de compter, lire et d’écrire. Passionnée de l’entrepreneuriat local et féminin, Nassouroullaye Deen Chérif a été fournisseuse en bois de coffrage et en agrégats de construction au niveau de la gare routière de 400 bâtiments et au marché de Boké.
Rencontrée dans sa plantation de cajou ce lundi, 1er mai 2023 sur le Bowal de Guilléré, Mme Diallo remercie son époux, feu Mamadou Safaye Diallo pour ses soutiens de qualité. Jadis vendeuse des sacs de charbon dans les écoles de Boké, Mme Diallo avoue que la préfecture de Boké offre beaucoup de potentialités à ceux-là qui veulent émerger, sortir de la dépendance, du chômage, de la mendicité et de la pauvreté. Au terme de notre entretien, Nassouroullyae Deen Chérif salue la bravoure des femmes baroudeuses qui bravent le soleil, la canicule et la pluie pour sauver l’honneur de leurs familles respectives en lieu et place de leurs époux et enfants. Ces femmes qui méritent d’être soutenues pour développer notre nation, soutient-elle, « Constituent le cœur du développement de la vie de l’homme…
»Mamadouba Camara pour infosbruts.com