Pita, 19 Avril (IBC) – Le Tribunal de Première Instance (TPI) de Pita, siégeant en audience criminelle a finalement déclaré le jeune chauffeur Mamadou Diouhè Barry, âgé de 23 ans, domicilié à Salloubhé II, dans la commune urbaine de Pita, non coupable des faits de « coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort de la victime sans intention de la donner prévus et punis l’article 243 du code pénal guinéen.

C’est le samedi, 19 juin 2021 que maître Amadou Diouldé DAFF, père de la victime, saisissait le commissariat central de police de Pita d’une plainte contre Mamadou Diouhè Barry, Mamadou Diouldé Barry et Ousmane Barry pour des faits de coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner.
Devant le Tribunal criminel de Pita, le plaignant a déclaré qu’il était à la gare routière de Pita lorsque sa belle-mère l’a appelé au téléphone pour l’informer que son fils Mamadou Alpha DAFF s’est évanoui dans le quartier Missira. Arrivé au chevet de son fils, il a appris que la veille le défunt a reçu des coups lors d’une bagarre.
Evacué d’urgence à l’hôpital préfectoral de Pita, l’état critique dans lequel se trouvait la victime a été constaté par les médecins qui ont conseillé à son père de faire recours à l’hôpital régional de Labé. C’est serait au moment où il s’apprêtait pour conduire son fils à Labé, celui-ci rendait l’âme.
Lors de l’interrogatoire à la barre, le prévenu a nié les faits qui lui sont reprochés. Il a alors expliqué que c’est lors d’une veillé avec ses amis en train d’écouter de la musique que Mamadou Alpha DAFF est venu se joindre à eux. Le visiteur a augmenté le volume pour ne pas déranger les voisins dans leurs sommeils. Mais, la victime Mamadou Alpha DAFF s’y est opposé et a augmenté à nouveau le volume du poste radio.
Une dispute a immédiatement éclaté entre le jeune visiteur et Mamadou Diouhè Barry, propriétaire du poste radio. Mamadou Alpha DAFF aurait alors poignardé l’accusé à l’aide d’une paire de ciseaux.
« Mes cris ont alerté mon grand frère qui était dans un bar. Il est sorti prendre un bâton qu’il a utilisé pour administrer un violent coup à Mamadou Alpha DAFF. Celui- ci s’est immédiatement évanoui » a-t-il insisté.
A la clôture des débats, le ministère public, représenté par Boubacar Sylla Bah, substitut du procureur près le Tribunal de Première Instance de Pita requis 10 ans de réclusion criminelle, avec une période de sûreté de 7 ans.
Par contre, la défense, constituée du juriste Mohamed Mounir Keïta et le journaliste Idrissa Sampiring Diallo, a plaidé non coupable et demandé la libération immédiate de l’accusé. Car, aucune déclaration faite à la barre du Tribunal n’a fait allusion à coup porté par Mamadou Diouhè Barry sur le défunt. Au contraire, il reste constant qu’au cours de cette bagarre, Mamadou Diouhè Barry qui a reçu un coup de ciseaux de la part de son agresseur n’a fait que fuir pour échapper à la colère de Mamadou Alpha DAFF.
Finalement, le Tribunal criminel de Pita a trouvé juste de déclarer l’accusé non coupable des faits à lui reprocher avant d’ordonner la libération de Mamadou Diouhè Barry, conformément à la plaidoirie de la défense.
Depuis Pita, Kawu Seydi pour infosbruts.com