Labé, 11 Févr (IBC) – Le proviseur du Lycée Saint André, Maxim Kolié, attribue les affrontements violents enregistrés, jeudi et vendredi, entre ses élèves et leurs voisins du collège Konkola au manque de réactivité des autorités locales et des encadreurs de l’éducation, rapporte votre quotidien en ligne infosbruts.com basé en Moyenne Guinée.
Selon ce chef d’établissement qui a enregistré 6 blessés admis à l’hôpital régional de Labé et des dégâts matériels considérables, il avait pris tout son temps pour alerter les encadreurs de l’éducation de la menace d’affrontement entre élèves qui planait sur les deux établissements séparé seulement par un mur de clôture.
« Tout reste à croire que depuis le mois de décembre 2022, entre 8h et 11h, il y a un attroupement d’élèves sur le tronçon longeant le collège Konkola et qui remonte vers le quartier. Cet attroupement là m’a très souvent inquiété. Je suis allé à la rencontre du chef section pédagogique de la direction préfectorale de l’éducation (DPE) et du chargé des examens également. J’ai attiré leur attention au fait que cette présence là nuit à l’évolution des cours au sein du complexe scolaire privé Saint André. Mais, il est fort regrettable que jusqu’hier, jeudi, 9 février 2023, il n’y a eu aucune réaction. Et hier, aux environs de 10 heures, j’étais personnellement en situation de classe. On a entendu des jets de pierres sur les toits. Pour un départ, nous sommes sortis pour voir qui était entrain de le faire et pourquoi. J’étais avec un nombre restreint d’élèves. Je crois une dizaine d’élèves. C’était dans l’intention même d’appréhender ceux qui étaient entrain de lancer les pierres. Quand nous sommes allés à la rencontres des intéressés, il y a eu tellement d’attroupement, j’ai demandé aux élèves de se retourner. On s’est retourné dans la cour de l’école, pensant que tout est terminé là. Et juste après la récréation, 5 minutes après la récréation, c’est devenu plus instance, plus vive. On n’a pas pu tenir les cours. On a été carrément empêché de travailler, nos toits emportés par les jets de pierres et de cailloux. Hier, les toits sont partis. J’ai fait une démarche. Nous sommes allés vers la DPE pour informer de la situation qui prévaut. Il était question que ce vendredi matin qu’il y ait une mission conjointe de la commune, de la préfecture, des forces de l’ordre et des encadreurs de l’éducation. Mais, jusqu’à ce matin, moi j’étais à l’école attendant que cette situation là soit débloquée. Mais, je n’ai vu personne. Je n’ai reçu personne. Jusqu’à 10 h 5mn, heure à laquelle j’étais entrain de rendre d’ailleurs compte de notre entretien hier avec monsieur le DPE à la Sœur. Je reste là, ce sont des pierres que je vois venir à notre endroit et du sens de Konkola également » regrette-t-il.
Poursuivant, il éclater davantage sa colère contre les autorités de Labé.
« C’est regrettable à partir du moment où il y a eu un premier cas. C’est dès là que nous devrions ensemble conjuguer les efforts pour arrêter. Il m’a été promis hier que ce matin cette rencontre devrait avoir lieu. On a préféré s’occuper du lancement de la campagne des photos pour ne pas résoudre le problème entre ces écoles. Il faut retenir que ce n’est pas que les élèves de Konkola. Même s’il y a beaucoup d’élèves de Konkola. Mais, le lieu est devenu un attroupement d’élèves venant de partout pour agresser Saint André » a-t-il ajouté.
Maxim Kolié n’arrive pas s’expliquer ce qu’il qualifie d’acharnement contre son établissement.
« Je n’arrive pas à répondre à la question. Pourquoi, c’est Saint André qu’on vient agresser en plein jour pendant que toutes les autres écoles sont tranquilles ? Qu’on nous dise les raisons ! Bon ! Vous pouvez imaginer les idées qu’on peut avoir, au-delà du lancement des pierres dans l’école. Nous avons des candidats. Nous préparons des candidats. Si encore on nous empêche de travailler. Qu’on nous dise les raisons. Si on a fauté quelque part qu’on nous le dise. On va corriger. Qu’ils retiennent que ce sont leurs frères, ce sont leurs sœurs, ce sont les enfants de Labé qui sont dans cette école » a-t-il insisté.
Il a fini par lancer un appel pressant aux autorités éducatives de Labé : « il faut que cette autorité prenne ses responsabilités. On ne peut pas attendre qu’il y ait des cas de morts pour intervenir. On ne peut attendre que les écoles se brulent pour intervenir. Ce sera le trop tard. Ce vendredi matin, toute activité devrait commencer ce qu’ils sont promis hier. Ils ne l’ont pas fait ce matin jusqu’à ce que la situation dégénère. Ils sont carrément responsables de ce qui s’est passé » a-t-il conclu.
Idrissa Sampiring DIALLO pour infosbruts.com
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