Guinée, 04 Janv (IBC) – Adoptée depuis le 27 juin 2014 à Malabo, en Guinée Equatoriale, par la 23ème session ordinaire de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Africaine, la Charte africaine des valeurs et des principes de la décentralisation, de la gouvernance locale et du développement local n’a toujours pas été ratifiée par la République de Guinée. Conséquence ? Les représentants de la Guinée ne sont pas éligibles au sein du bureau exécutif de l’association africaine des communes et gouvernements locaux, rapporte votre quotidien en ligne infosbruts.com basé en Moyenne Guinée.

Organisée chaque 3 ans depuis 1998 par Cités et Gouvernements Locaux Unis, Africités est une conférence panafricaine qui réunit régulièrement les dirigeants des villes et des gouvernements locaux ainsi que leurs associations nationales pour faire progresser la décentralisation et la gouvernance locale afin d’améliorer le niveau de vie des citoyens.
C’est dans ce cadre que du 17 au 21 Mai 2022, une importante délégation guinéenne composée de maires, responsables de l’association nationale des communes de Guinée et des cadres du Ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation ont pris part à la 9ème édition du sommet Africités qui s’est tenu à Kisumu, au Kenya.
Mais, sur le terrain, cette délégation guinéenne qui était conduite par le maire de Labé, Mamadou Aliou Laly Diallo, alors président par intérim de l’Association Nationale des Communes de Guinée (ANCG), a été confrontée à une dure réalité.
« Lors de cette rencontre, j’ai eu mal au cœur. Il est ressorti que la Guinée, mon pays, n’avait pas ratifié la charte africaine de la décentralisation. C’est qui m’a empêché, même, d’être candidat pour être membre du bureau. La Guinée n’était pas à jour dans ses cotisations. Et la Guinée était le seul pays aussi à n’avoir pas reconnu l’association nationale des communes comme entité à utilité publique » regrette le maire de Labé, Mamadou Aliou Laly Diallo.
A ce jour, toutes les démarches entreprises auprès des autorités nationales pour normaliser la situation de la Guinée au sein de cette organisation panafricaine sont restées vaines.
« Quand on est revenu, heureusement qu’on était avec le directeur général adjoint de l’ANAFIC, l’actuel directeur général des collectivités, représentant du Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation. J’étais avec l’actuel président de l’association nationale des communes de Guinée (l’ANCG) qui se trouve être le maire de Télimélé. Nous étions tous là. Dès notre retour, nous avons fait le compte rendu. On a écrit. On leur a demandé de prendre toutes les dispositions. Il était question que nous rencontrions même le CNT. Rencontrer le Ministère des Affaires Etrangères pour voir dans quelles mesures la Guinée aussi va ratifier la charte africaine de la décentralisation, reconnaitre la faitière des collectivités guinéennes comme entité à utilité publique et se mettre à jour dans les cotisations » a-t-il ajouté.
Il ressort de cette 9ème édition du sommet Africités que malgré des beaux textes qui régissent le fonctionnement des collectivités locales, la République de Guinée continue de tirer le diable par la queue en matière de décentralisation et de développement local, insiste Mamadou Aliou Laly Diallo.
Idrissa Sampiring Diallo pour infosbruts.com
Contacts : (00224) 622 269 551 & 657 269 551 & 664 46 71 71