Labé, 08 Nov (IBC) – Le jeune Abdoul Malick Diallo, cambiste au marché central de Labé dénonce et regrette le risque élevé que les acteurs du secteur rencontrent régulièrement dans l’exercice de leur métier, surtout avec la coupure de 20.000 francs guinéens qui comporte beaucoup de faux billets, rapporte votre quotidien en ligne infosbruts.com basé en Moyenne Guinée.
Abdoul Malick Barry, cambiste au marché central de Labé a une lecture pratique et simplifiée de la situation de la monnaie guinéenne.
« La monnaie guinéenne se porte un peu bien par rapport aux années passées. Pour le moment le taux de change est un peu bas. La raison est qu’il n’y a pas de marché équilibré. C’est-à-dire que l’offre est supérieure à la demande » a-t-il expliqué.
Poursuivant, il rassure que les activités de change et de transfert d’argent se passent bien au marché central de Labé « depuis l’arrivée de ce régime. Nous entretenons de bons rapports avec la chambre régionale de commerce de Labé. On est interdépendant. Nous travaillons ensemble. Il faut dire que si nous avons des problèmes avec les autorités, nous allons vers les responsables de la chambre de commerce » a-t-il ajouté.
Parlant des difficultés auxquelles les cambistes de Labé sont confrontées actuellement, Abdoul Malick Barry déclare qu’il « existe une pourriture énorme de billets et il faut essayer de se débarrasser des anciens billets de dix mille d’ici janvier. Il y a un autre problème avec les banques primaires ne prennent pas les devises. Si tu as un compte devise, tu ne peux pas faire des versements de devises. Car elles ne sont pas autorisées. Il faut donc que la Banque centrale vérifie ce cas en autorisant les primaires à prendre les devises. Normalement pour que la monnaie soit bonne, un dollar ne devrait pas dépasser 6400 FG et l’euro ne devrait pas dépasser 6000 GNF. Mais, aujourd’hui un euro est à 8500 GNF et un dollar est à 8800 GNF. Aussi, les autorités doivent créer une marge de sécurité pour éliminer les faux billets, surtout la coupure de vingt mille francs guinéens. Cette coupure nous fatigue. On peut rencontrer deux cents mille francs guinéens de faux billets en une journée » regrette-t-il.
Avec la collaboration de Mamadou Saliou Diallo pour infosbruts.com