Guinée, 02 Sept (IBC) – Depuis quelques semaines, les nouveau-nés et les enfants suivis par les structures de santé publiques de la République de Guinée ne reçoivent pas leurs doses de vaccins contre la tuberculose et la poliomyélite, rapporte votre quotidien en ligne infosbruts.com basé en Moyenne Guinée.
Près de 80 nouveau-nés et enfants suivis par le centre de santé de Ley-Saaré, relevant de la commune urbaine de Labé n’ont pas reçu leurs doses de vaccins contre la tuberculose durant le mois d’août 2022. Au sein de cette structure de santé de référence de la préfecture de Labé, le nombre d’enfants n’ayant pas été vaccinés contre la poliomyélite est estimé à 40, correspondant à une rupture de vaccins enregistrée depuis le début de la deuxième quinzaine du mois d’août 2022. A en croire les propos du chef du centre, Mohamed Kader Kaba, technicien supérieur en santé publique
« Nous avons une rupture de BCG depuis près d’un mois. Ce n’est pas dans la commune urbaine de Labé seulement. C’est au niveau national, parce que si nous ne recevons de vaccins de Conakry, nous ne pouvons pas vacciner. Nous avons constaté la rupture de vaccins contre la poliomyélite depuis au moins deux semaines. Même au niveau de la direction préfectoral de la santé, ces doses ne sont pas disponibles. La DPS a lancé la commande à Conakry, mais jusqu’à présent nous n’avons rien reçu. De toutes les façons, le centre est là pour vacciner les enfants, le centre est là pour la population. C’est leur droit de recevoir leurs vaccins. Mais, malheureusement, c’est indépendant de notre volonté. Nous les acteurs de terrain. S’il n’y a pas de vaccins, nous sommes mal à l’aise, parce que pendant l’évaluation semestrielle nos courbes vont chuter. Ce qui ne constitue pas une qualité pour nous. Notre structure ne sera pas appréciée par rapport à cette courbe » a-t-il regretté.
Par contre, il précise que « par rapport au vaccin contre la tuberculose, le flacon comporte 20 doses. Nous regroupons les femmes et les enfants pour ouvrir chaque semaine un flacon en vue d’éviter le gaspillage et les pertes de doses qui sont énormes, parce que quand vous ouvrez le flacon, vous devez administrer le vaccin aux enfants dans les 6 heures qui suivent son ouverture. Nous prenons en moyenne 20 enfants par semaine. Ce qui fait que dans le mois, nous avons une moyenne de 80 enfants » a-t-il ajouté.
Par ailleurs, le directeur préfectoral de la Santé (DPS) de Labé, Dr Sékou Sylla banalise la situation et rassure.
« Quand les vaccins seront disponibles, nous pourrons rattraper les enfants qui ont raté. Dès qu’on va mettre à notre disposition ces vaccins, les enfants concernés sont déjà fichés au niveau des structures de santé. Nous allons les vacciner directement. Cela ne va pas poser de problème. Nous espérons avoir ces vaccins, au moins, dans un mois. Il faut compter au moins un mois, parce que déjà les dispositions sont prises par le niveau central » indique le DPS de Labé.
Il convient tout de même de préciser que cette rupture de plus d’un mois de vaccins intervient au moment où les normes de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) indiquent que l’enfant doit être vacciné dès sa naissance.
« L’OMS indique que la vaccination est la meilleure prévention des maladies épidémiologiques que nous combattons actuellement. C’est donc très important que les enfants soient vaccinés dès leur naissance. Mais, si l’enfant, malheureusement n’a pas eu la chance de recevoir ces vaccins, jusqu’à l’âge près scolaire il peut recevoir » conclu Mohamed Kader Kaba, chef du centre de santé de Ley-Saaré, dans la commune urbaine de Labé.
Idrissa Sampiring DIALLO pour infosbruts.com
Contacts : (00224) 622 269 551 & 657 269 551 & 664 46 71 71