N’Zérékoré, 29 avril (IBC) – Certains usagers de l’hôpital régional de N’Zérékoré ne sont pas satisfaits de la prestation du personnel soignant du centre hospitalier. Ils l’ont fait savoir à travers une enquête réalisées ces trois derniers mois par le Comité des Relations avec les Usagers (CRU) de la structure.

Il ressort du rapport du CRU, sur 100 usagers de l’hôpital régional de N’Zérékoré, seulement 20 se plaignent de la prestation du personnel soignant. Ce qui laisse croire que les services rendus par les hommes en blouse sont appréciés par la majorité de la population.
Mais, ce compte-rendu fait a inspiré une vive déception au niveau du directeur général de l’hôpital régional de N’Zérékoré, Dr Kaba Keïta qui a exprimé son indignation.

« Quand le malade vient, nous nous venons pour aider la famille, pour aider le malade. Il ne faut pas qu’on soit entrain de faire ça, parfois on nous insulte. Cette situation n’encourage pas le personnel dans le travail. Les heures de visite sont perturbées par des cris et des visites intempestives », regrette-t-il.
Sur un autre plan, le directeur de l’hôpital régional de N’Zérékoré déplore aussi le fait que le personnel soignant est rendu parfois responsable des cas de décès enregistrés.
« On peut soigner de 1000 à 2000 personnes, il n’y a pas de problème. Mais, dès qu’il y a un décès, on oublie Dieu, on accuse les médecins. Cela nous fait mal le plus souvent, vu l’effort que nous fournissons », a-t-il déploré.
Il a alors demandé à la population locale une marque de reconnaissance : « quand il y a la marque de reconnaissance nous sommes encouragés. Nous sommes-là, nous travaillons pour eux », précise-t-il.

Face à cette polémique qui ne dit pas son nom, le président du comité des relations avec les usagers de l’hôpital régional (CRU), Ernesto Guémou a tenté de couper la poire en deux, en invitant le personnel soignant à prendre ses responsabilité et la population à se montrer tolérante.
« Que tous les services prennent leurs dispositions, en ce qui les concerne, de surveiller leurs agents, parce que l’agent n’a pas une responsabilité comme son chef. Quand ça ne va pas c’est le chef du service qui est concerné. La population aussi doit comprendre qu’elle a à faire avec des êtres humains. Nous devons encourager les médecins, parce qu’ils ne sont pas Dieu. C’est quand nous les convainquons qu’ils peuvent avoir l’esprit tranquille de travailler à sauver la vie des hommes », a-t-il lancé.
Depuis N’Zérékoré, Louis Thonard Doré pour Infosbruts.com