Koundara, 23 avril (IBC) – Situé à la frontière entre la Guinée et le Sénégal, le parc écologique du Niokolo Badiar illustre la réussite d’une coopération environnementale exemplaire entre les deux pays. Depuis plusieurs années, les gouvernements guinéen et sénégalais unissent leurs efforts pour préserver les richesses naturelles de cette zone transfrontalière, reconnue pour sa biodiversité exceptionnelle.
À travers un projet financé par l’Union Européenne, les deux États ont mis en œuvre une stratégie commune visant à créer un parc transfrontalier et une Réserve de Biosphère, dans le cadre du programme régional d’aménagement des bassins versants du haut Niger et de la haute Gambie.
Ce complexe écologique ne cesse de s’étendre et de se renforcer grâce aux politiques environnementales menées de part et d’autre, notamment via des campagnes annuelles de reboisement. Aujourd’hui, plus de 1,5 million d’hectares forment une barrière verte stratégique pour la région.
Le noyau central du parc est constitué du Niokolo Badiar, qui s’étend sur 950 000 hectares, englobant la forêt classée de la Ndama et la réserve Badiar Sud (environ 75 000 hectares). Classée patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1981, cette zone représente un sanctuaire pour la faune et la flore locales, contribuant activement à la protection de l’écosystème sahélo-soudanien.
Au-delà de sa valeur écologique, le Niokolo Badiar symbolise un modèle de collaboration régionale en matière de gestion durable des ressources naturelles.
Sory Youssouf Biaye, Loupeta pour Infosbruts.com