N’zérékoré, 07 Févr (IBC) – Le Premier ministre guinéen, Amadou Oury Bah, a présidé, jeudi, 6 février 2025, à l’Université de N’zérékoré, la cérémonie commémorative de la Journée Internationale Tolérance Zéro aux Mutilations Génitales Féminines (MGF). L’évènement organisée par le Ministère de la Promotion Féminine, de l’Enfance et des Personnes Vulnérables, s’est tenue en présence de plusieurs membres du gouvernement, des autorités régionales, des partenaires techniques et financiers, notamment l’Unicef Guinée, des acteurs engagés dans la lutte contre les MGF, ainsi que des étudiantes et étudiants.

Amadou Oury Bah, Premier ministre, chef du gouvernement guinéen
Le choix de cette institution d’enseignement supérieur témoigne de la volonté des autorités d’impliquer la jeunesse et le monde académique dans la lutte contre cette pratique néfaste.
Comme l’a souligné madame Charlotte Daffé, il s’agit de déconstruire les mythes et les tabous qui entourent encore l’excision et de faire évoluer les mentalités à travers le dialogue et l’éducation.
Avec un taux de prévalence encore élevé (94,5%, selon l’EDS 2018), la Guinée reste l’un des pays les plus touchés par les MGF. Toutefois, des progrès significatifs sont enregistrés, notamment chez les filles de 0 à 14 ans, où la prévalence est en baisse (39%).

Madame Charlotte Daffé, Ministre de la Promotion Féminine, de l’Enfance et des Personnes Vulnérables
Ces avancées sont le fruit d’actions concrètes menées par le gouvernement et ses partenaires, telles que la révision du cadre légal, l’augmentation des déclarations publiques d’abandon ou encore le suivi de milliers de filles protégées contre l’excision et le mariage précoce.
Le thème de cette année, « accelerer le rythme: renforcer les alliances et créer des mouvements », rappelle l’urgence d’unir les forces pour éradiquer cette violence.
Dans son intervention, le Premier ministre, Amadou Oury Bah a réaffirmé l’engagement du gouvernement, sous la direction éclairée du Président de la République, le Général Mamadi Doumbouya, en faveur de la protection des femmes et des filles.
Un moment fort de la cérémonie a été l’animation d’un panel réunissant des profils variés: un juge, une médeci, un religieux et des jeunes issus de la société civile. Cette diversité d’intervenants a permis d’aborder la problématique des MGF sous plusieurs angles: juridique, sanitaire, religieux et social. Les échanges ont mis en lumière la nécessité d’une approche multisectorielle pour accélérer l’éradication de cette pratique.
L’appel a été lancé à tous les acteurs – institutions, communautés, société civile – pour rejoindre la plateforme nationale de lutte contre les MGF, mise en place par le Ministère.
L’objectif est clair: briser le cycle des violences faites aux femmes et offrir un avenir sans excision aux générations futures.