Labé, 03 Déc (IBC) – La région de Labé abrite depuis ce lundi 02 décembre 2024, les sessions de cartographie et d’analyse des conflits au compte de la Moyenne Guinée. C’est le bureau de l’Inspection Régionale du Plan de Labé qui sert de cadre à ces travaux de réflexion de trois jours. La cérémonie de lancement a été présidée par le Directeur de Cabinet du Gouvernorat, Siné Magassouba, entouré du secrétaire général de la préfecture, Lanciné Sangaré, et du représentant du Premier ministre, M. Aladji Cellou Camara.
L’occasion mobilise des participants issus des services déconcentrés de l’Etat, les forces de défense et sécurité, des responsables politiques des acteurs de la société civile notamment les chefs religieux et coutumiers, des jeunes; femmes leaders, les acteurs du secteur privé… autour de la dynamique conflictuelle en Moyenne Guinée.
L’initiative est portée conjointement par le gouvernement et le système des Nations Unies avec l’appui technique et financier de l’UNICEF.
En souhaitant la bienvenue aux participants au nom des autorités communales et préfectorales de Labé, le secrétaire général de la préfecture, M. Lanciné Sangaré a salué cette initiative et invité les participants à plus d’implication.
Lanciné Sangaré, Secrétaire Général Chargé des collectivités décentralisées de Labé
« Tout ce que vous connaissez autour de vous qui soient conflits échangez avec les collègues, avec les facilitateurs afin que vous les maitrisiez davantage et que la phase de la prévention que nous gérons maintenant et que nous recherchons soit pour nous tous un bénéfice », a-t-il indiqué.
De son côté, Dr Ibrahima Sow, le coordinateur régional des Agences du Système des Nations-Unies à Labé, a invité les parties prenantes évoluant en Moyenne Guinée à mettre à profit cette rencontre pour aller en profondeur dans l’élaboration de la cartographie et l’analyse des conflits récurrents dans la zone.
Dr Ibrahima Sow, coordinateur régional des Agences du Système des Nations-Unies à Labé
« Nous savons les différents conflits qui ont été gérés dans cette région. Quand on réuni les hauts cadres que vous êtes pour faire la cartographie, je voudrais au nom de mes collègues du Système des Nations-Unies, dire allons en profondeur. Recherchons les causes profondes des conflits. Si nous faisons une analyse superficielle de cette cartographie, nous risquons de passer à côté. Mais, je suis très confiant, parce que voyant le profil des participants, je sais que chacun a une expérience », renchérit-il.
UNE DÉMARCHE INCLUSIVE ET PARTICIPATIVE COUVRANT TOUT LE PAYS…
Les sessions de réflexion touchent toutes les quatre régions de la Guinée. Cette étape de la Moyenne Guinée se tient parellèlement avec celle de la Haute Guinée qui se tient à Kankan. Ce, après l’étape de la Basse Guinée et de la Guinée forestière tenues respectivement à Boké et N’Zérékoré du 26 au 28 novembre 2024.
« Pour chaque région, seront identifiées et proposées, des solutions aux défis contribuant à la dégradation de l’environnement de la paix et de la cohésion sociale entre les entités partageant le même espace vital commun », a précisé Dr Walters Samah, Conseiller Paix et de Développement de l’ONU Guinée et Chef de la mission à Labé.
Dr Walters Samah, Conseiller Paix et de Développement de l’ONU Guinée
Portant la voix du gouvernement, le représentant du premier ministre, M. Aladji Cellou Camara a souligné la nécessité d’impliquer tous les acteurs communautaires pouvant impacter le schéma de cohésion sociale.
« La paix se construit avec les acteurs sur le terrain. Lorsqu’on veut vraiment construire la paix, on écoute ceux qui peuvent la faire, ceux qui peuvent la construire et ceux qui peuvent la consolider. C’est-à-dire veiller sur elle. Et dans cette matière, il n’y a pas mieux, il n’y a pas plus efficace sentinelle que vous, que nous les citoyens à la base. Il n’y pas meilleure sentinelle pour préserver, sécuriser notre paix plus que les femmes, les jeunes, les sages qui sont représentés dans cette salle. »
Aladji Cellou Camara, représentant du Premier Ministre
Dans son discours d’ouverture, le Directeur de Cabinet du Gouvernorat a rappelé la diversité ethnique et culturelle qui caractérisent la région. Cependant, cette réalité constitue à la fois un atout et une faiblesse, en raison, dit-il, des tensions qui peuvent en découler sous l’effet de plusieurs facteurs : intercommunautaires, politiques ou religieux.
Siné Magassouba, Directeur de cabinet du gouvernorat de Labé
Ces espaces de réflexion régionaux s’inscrivent dans la dynamique d’examiner les infrastructures sociales de la paix dans chacune des régions naturelles et la capacité des structures de l’Etat et des communautés à résister aux défis conflictuels. Ils permettront également de comprenre les enjeux conflictuels et identifier les pistes de solutions adaptés à chaque contexte.
Idrissa Sampiring DIALLO
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