Labé, 23 Oct (IBC) – Oumar Barry et Mohamed Lamine Kaba, les deux victimes survivantes de l’électrocution survenue le 14 juin 2023 à la sous-station EDG de Pounthioun, relevant de la commune urbaine de Labé, saluent l’ouverture du procès par le Tribunal de Première Instance (TPI) de Labé, après 17 mois d’attente.
Selon Oumar Barry qui a vu son bras amputé et son gros orteil coupé au CHU de Donka à Conakry où il avait été évacué d’urgence suite à ce drame survenu le 14 juin 2024 à la sous-station EDG de Pounthioun, c’est par la presse qu’ils (lui et son ami) ont appris l’ouverture de ce procès qu’ils attendaient depuis pratiquement 17 mois maintenant.
« Il n’y a jamais eu une assise autour de cette affaire en notre connaissance. Ce sont les internautes qui nous ont alerté que le procès a été programmé. Ils ont vu l’article que vous avez publié. Ils sont venus nous demander d’amples informations. Heureusement que le dossier existe, nous attendons la suite. Nous remercions ceux qui ont accepté de nous programmer finalement pour que justice soit enfin rendue dans cette affaire », confie le jeune Oumar Barry, actuellement réduit à gérer un petit kiosque de dépôt et de transfert d’argent à côté de l’Agence Régionale de l’EDG de Labé.
Notre interlocuteur ajoute que les deux survivants de ce drame sont abandonnés à eux-mêmes depuis que cet accident de travail a été enregistré.
Rappelant que leur ami Alpha Oumar Baldé est mort surplace, Oumar Barry explique n’avoir reçu la visite d’une délégation de l’EDG qu’une seule fois alors qu’il suivait son traitement au CHU de Donka.
« Ce jour, ils nous ont apporté 40 millions représentant une partie des frais des ordonnances médicales. Chaque fois qu’on achetait des médicaments on déposait la copie de l’ordonnance à l’EDG. J’ai été admis à Donka au mois de juin. Mais, la délégation de l’EDG n’est venue à mes chevets qu’au mois de juillet. Je suis resté à Conakry pendant 6 mois en train de suivre mon traitement. Ils m’ont amputé le bras et coupé le gros orteil. Tout ce temps, je n’ai vu personne » regrette-t-il.
Pire ! Le syndicat avait promis de régulariser leur situation en les aidant à changer de statut.
« Nous sommes tous des stagiaires. Le syndicat avait promis que nous allions être privilégiés dans le prochain recrutement. Mais, nous les deux nous n’avons pas retrouver nos noms dans les contrats qu’ils ont récemment envoyés ici. Ils ont recruté près de 20 agents. Mais, nous n’avons pas été recrutés. Malgré les promesses faites par le syndicat » précise-t-il.
Il est à préciser que ce témoignage émouvant du jeune Oumar Barry prouve à suffisance qu’il n’y a jamais eu procès dans cette affaire. Contrairement à ce qu’on a voulu faire croire dans certains milieux après la publication de l’article de votre quotidien en ligne infosbruts.com basé en Moyenne Guinée.
Affaire à suivre !
Idrissa Sampiring DIALLO
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