Conakry, 18 Oct (IBC) – Le Premier ministre, Chef du gouvernement, Amadou Oury Bah, a reçu au Palais de la Colombe les représentants des déguerpis de Kaporo Rails venus exprimer leur reconnaissance envers les autorités pour avoir bénéficié de terrains en compensation des pertes subies depuis 1998.
Après des décennies de lutte pour le rétablissement de leurs droits, les anciens habitants de Kaporo Rails, situés dans la commune de Ratoma ont été reçu par le Premier ministre, Amadou Oury Bah au Palais de la Colombe où ils ont eu l’occasion d’exprimer leur reconnaissance envers les autorités pour avoir bénéficié de terrains en compensation des pertes subies depuis 1998.
Ce geste du gouvernement s’inscrit dans le cadre de l’engagement ferme du Président de la République à corriger les injustices passées et à rétablir les droits des familles affectées par ces évictions massives.
« Cet acte s’inscrit dans une volonté plus large du gouvernement de renforcer l’Etat de droit et de consolider la justice sociale », a déclaré le Premier ministre.
Dans son allocution, le Chef du gouvernement a précisé que l’histoire de Kaporo Rails a durablement fracturé la société guinéenne et engendré chez les enfants, qui ont grandi dans ce climat, une certaine défiance envers l’Etat et un manque de confiance envers les pouvoirs publics, car ils ne comprenaient pas la manière dont l’Etat pouvait se comporter face à ce déguerpissement de 1998.
« Nous devons tirer les leçons de cette histoire, sans trop en parler, car même parmi les anciens qui sont présents, la mémoire de tout ce qu’ils ont subi pourrait les faire verser des larmes. Mais cela appartient au passé. Hier, c’était hier. »
Saluant cet effort du Président de la République, le Chef du gouvernement a rappelé que dès la prise du pouvoir par le CNRD, le 5 septembre 2021, l’axe stratégique de l’action du Président visait à restaurer le vivre-ensemble et à réconcilier les guinéens, notamment en organisant rapidement, comme tout bon militaire sait le faire, les assises nationales : « pour que ceux qui ont souffert dans le passé puissent s’exprimer » précise-t-il.