Labé, 25 Mars (IBC) – L’Université de Labé abrite depuis ce lundi, 24 mars 2024, l’atelier de vulgarisation des textes règlementaires du Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation auprès des Institutions du département, rapporte votre quotidien en ligne infosbruts.com basé en Moyenne Guinée.
Financée par le budget d’affectation spéciale du Fonds Commun de l’Education (FCE/BAS), cette rencontre de 5 jours (du 24 au 28 mars 2024) est organisée par l’inspection générale du Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation (MESRSI) en partenariat avec l’Université de Labé, à travers son service planification et projet.
Elle regroupe les secrétaires généraux des différentes institutions du Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation.
Il est revenu au secrétaire général de l’Université de Labé, Dr Moussa Diakité de souhaiter la bienvenue aux participants, au nom de son recteur, Dr Mohamed Chérif Sow.
« Votre présence ici témoigne de l’importance que nous accordons tous à l’amélioration et à l’harmonisation de nos pratiques au sein de l’espace universitaire. Ce travail vient appuyer les travaux des différents ateliers organisés dans le cadre de l’amélioration de la qualité de l’enseignement supérieur. Ces ateliers se sont déroulés notamment à l’ENI de Kindia et à l’ISSEG de Conakry. Ces ateliers ont porté essentiellement sur la rédaction des textes règlementaires afin de les actualiser » a-t-il rappelé.
Poursuivant sa communication, le porte-parole de l’Université de Labé, Dr Moussa Diakité, a indiqué que cet atelier de Labé est une opportunité pour les participants de mieux comprendre les textes qui les guident et de discuter des moyens de les mettre en œuvres.
Prenant la parole à son tour, Pr Mamadou Saliou Diallo, conseiller principal du ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation (MESRSI) a tenu à rappeler que sous le leadership « de son Excellence le Général de Corps d’Armée Mamadi Doumbouya, président du CNRD, président de la République et sous la coordination du premier ministre, chef de gouvernement, monsieur Amadou Oury Bah, le Ministère en charge de l’Enseignement Supérieur s’est résolument engagé à une vaste réforme de son secteur dont l’un des piliers est l’amélioration du système de gouvernance institutionnelle. »
Ainsi, dans le cadre de la refonte de l’éducation supérieure, de la refondation de ce système et de la rectification institutionnelle des organismes de formation, de recherche, le département en charge de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation est un vaste chantier de réformes.
« Sur le plan de la gouvernance, le cadre légal et règlementaire est en cours d’amélioration pour une meilleure adéquation entre les pratiques universitaires. Il faut adapter les pratiques universitaires aux exigences sociétales de l’environnement de ces universités » insisté le conseiller du ministre de tutelle avant de rappeler : « depuis 21 juillet 2023, les institutions d’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de documentation jouissent d’un statut particulier les érigeant en des établissements publics à caractère scientifique (EPS). Il s’agit là d’une première comblant un vide juridique et reconnaissant légalement à nos établissements leur statut d’organismes scientifiques, techniques et culturels. Dorénavant, nos EPS poursuivent 3 missions fondamentales. Initialement, c’était 2. La première, c’est de donner un enseignement de qualité aux fils de la République de Guinée. Ensuite, assurer des recherches scientifiques pour des résultats qui vont impacter le monde socioéconomique de notre pays. Et enfin, rendre services à la communauté. »
Pour s’en acquitter correctement, un cadre légal et règlementaire approprié est en cours d’élaboration. Des étapes clés sont franchies et des textes fondateurs élaborés. Parmi lesquels figurent : la loi L/2023/0016 du CNRD portant statut particulier des IES, IRS et CDI ; les décrets 0025, 0026, 0027 adoptés, signés et publiés le 24 janvier 2024 et portant sur l’organisation et le fonctionnement des universités publiques. Mais aussi le décret portant organisation et fonctionnement des centres de documentation et d’information.
Il y a aussi un 3ème décret historique portant rémunération des primes de grades académiques.
« Vous savez, longtemps, très longtemps et à tort, ceux qui forment les ressources humaines étaient marginaux, étaient marginalisés. Lorsque j’étais tout jeune. A l’école primaire, sous le premier régime, quand quelqu’un voulait de marier, on demandait s’il était fonctionnaire ou enseignant. Comme si l’enseignant n’était pas fonctionnaire » se souvient le Pr Mamadou Saliou Diallo qui rend un vibrant hommage au CNRD et au Général de Corps d’Armée Mamadi Doumbouya : « grâce donc au CNRD et à son président l’amélioration des conditions de vie et de travail prend forme. »
Président la cérémonie au nom du gouverneur de région en mission, le directeur de cabinet du gouvernorat de Labé, Siné Magassouba a mis l’occasion à profit pour déclarer de façon solennelle que l’enseignement supérieur n’a plus droit à l’erreur.
« Le Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation a pris un élan. L’erreur n’est plus permise. Car, notre système devient performant. Il faut beaucoup de persévérance pour aller de l’avant. Nous vous remercions pour les différentes décisions. Et je suis convaincu que cette rencontre vient à point nommé renforcer les initiatives. Rien ne sert d’élaborer des textes, les adopter si l’application fait défaut sur le terrain. Inviter les professionnels à se retrouver pour échanger autour de ces textes est une bonne initiative. Car, après cette rencontre l’erreur dans l’interprétation des textes ne sera plus permise. C’est pourquoi nous sommes fiers, une fois de plus de vous retrouver ici par ce que les dirigeants du système d’enseignement supérieur en Guinée ont conscience que les textes produits doivent être appliqués et l’interprétation doit prendre le juste milieu. Tout le monde doit avoir une idée sur l’interprétation des textes que nous avons voté » a-t-il indiqué.
Il convient de signaler que cet atelier de Labé est rehaussé de la présence de plusieurs cadres du département dont le directeur général du BSD, Dr Mamoudou BAGAGA, l’inspecteur général, Pr Maxim et son adjointe, Fatoumata Labbo Baldé ainsi que la conseillère juridique du département.
Idrissa Sampiring Diallo
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