Depuis un certain temps, la Guinée a été en attente de la nomination du nouveau gouvernement dirigé par Bah Oury, mais le processus semble être confronté à des retards significatifs. Cette situation suscite légitimement des questions sur les raisons derrière ce retard et les implications potentielles pour le pays. Pour comprendre pleinement cette situation, il est nécessaire d’examiner plusieurs facteurs clés qui pourraient influencer le processus de formation du gouvernement.
Tout d’abord, il est crucial de considérer le contexte politique dans lequel se déroule cette nomination. La Guinée traverse actuellement une période de transition politique tumultueuse, causés par des élections contestées et des tensions croissantes entre les différents acteurs politiques. Ces tensions peuvent avoir un impact sur la capacité des parties concernées à parvenir à un consensus sur la composition du nouveau gouvernement troisième phase de la Transition.
En outre, les négociations politiques complexes peuvent également contribuer aux retards dans la nomination du gouvernement. La formation d’un gouvernement implique souvent des compromis et des discussions approfondies entre les différents partis et factions politiques. Si ces négociations prennent du temps à aboutir à un accord satisfaisant pour toutes les parties impliquées, cela peut entraîner des retards dans le processus de nomination.
Un autre facteur à prendre en compte est la nécessité de garantir une représentation équilibrée au sein du gouvernement. Dans une société diversifiée comme celle de la Guinée, il est crucial que le nouveau gouvernement reflète la diversité ethnique, régionale et politique du pays. Cela peut rendre le processus de sélection des membres du gouvernement plus complexe et laborieux, ce qui pourrait contribuer aux retards observés.
Par ailleurs, les considérations liées aux compétences et à l’expérience des candidats potentiels peuvent également jouer un rôle dans le retard de la nomination du gouvernement. Il est essentiel de choisir des ministres et des responsables gouvernementaux compétents et qualifiés pour assumer leurs fonctions et relever les défis auxquels le pays est confronté. La recherche de candidats appropriés qui répondent à ces critères peut prendre du temps et retarder ainsi le processus de formation du gouvernement.
Il convient de noter que les pressions internationales et les intérêts géopolitiques peuvent également influencer le processus de nomination du gouvernement. La Guinée étant un acteur clé sur la scène politique régionale et internationale, les décisions concernant la composition du gouvernement peuvent avoir des implications au-delà des frontières du pays. Les pressions et les intérêts divergents des acteurs internationaux peuvent donc compliquer le processus de nomination et contribuer aux retards observés.
Le retard dans la nomination du nouveau gouvernement Bah Oury en Guinée peut être attribué à une combinaison de facteurs politiques, économiques et internationaux complexes. Pour résoudre cette impasse et permettre la formation d’un gouvernement fonctionnel, il est essentiel que toutes les parties concernées s’engagent dans un dialogue constructif et fassent preuve de compromis pour le bien-être et la stabilité du pays.
Par Oumar THIAM activiste de la société civile guinéenne et analyste politique.