Labé, 22 Sept (IBC) – Le juriste, consultant des médias locaux, Mouley Ismaël Diallo, trésorier du conseil régional des organisations de la société civile (CROSC) de Labé dit avoir été surpris par le contenu du discours prononcé, jeudi, 21 septembre 2023, à la Tribune de la 78ème session de l’Assemblée Générale des Nations-Unies à New-York, rapporte votre quotidien en ligne infosbruts.com basé en Moyenne Guinée.
Le juriste Mouley Ismaël Diallo déclare avoir bien suivi un discours d’une vingtaine de minutes prononcé, jeudi, 21 septembre 2023, par le Colonel Mamadi Doumbouya à la Tribune des Nations-Unies.
« Le discours contient des éléments inattendus. Personnellement, je pensais que le discours devrait porter sur les étapes de la transition, les difficultés qu’on a, les solutions préconisées pour la mobilisation des ressources financières et techniques en vue d’aller maintenant vers la fin de la transition. C’est-à-dire le retour rapide à l’ordre constitutionnel. Mais, aucun élément de ce genre n’a été dit » a-t-il regretté.
Par contre, il dit avoir retrouvé dans le discours du président de la transition, une sorte du procès de l’histoire de la démocratie en Afrique.
« Il a parlé de son constat. Il a dit qu’il ne juge pas la démocratie en tant que telle. Mais que le bilan de la démocratie en Afrique est un échec donc qu’il faut changer cela. Il a dit surtout que le programme de la transition est aujourd’hui basé sur des étapes sociale, économique et politique. Ce qui donne à réfléchir » a-t-il ajouté.
L’avis du Colonel Mamadi Doumbouya sur la CEDEAO a aussi retenu l’attention de notre interlocuteur.
« Il a parlé du comportement de la CEDEAO par rapport à ce que se passe en Afrique de l’Ouest, notamment les Coups d’Etat. Que la CEDEAO à vocation économique se met dans une position trop politique en parlant de sanctions. Lui, il dit que cela n’apportera absolument rien. Qu’il faut donc passer par le dialogue. Il a parlé des anciens dirigeants qui ont tripatouillé les constitutions des pays concernés. Il les qualifie de putschistes aussi. Il s’est attaqué à beaucoup de choses et finalement on se demande quel va être la suite de cela, parce qu’il n’y a pas eu de proposition de solutions. Seulement, il a dit que l’Afrique de maintenant n’est pas l’Afrique de Papa. Il a dit que l’Afrique de Papa est terminée. Il a dit également que la communauté internationale doit traiter avec l’Afrique d’égal à égal. Il a donné beaucoup d’informations. Mais, il n’a rien dit sur la fin de la transition. Aucun élément qui nous conduit vers l’ordre constitutionnel tant attendu. C’est comme si le programme de la transition, à travers le CNRD, maintenant est une question de développement. S’il parle de social, économie et vers la fin il dit ‘’et la politique’’ ce qui risque de donner beaucoup à réfléchir. Mais, de toutes les façons, on verra ce qui va se passer en Guinée. Quel sera la réaction des politiciens, le comportement des ministres et du président lui-même. Nous allons apprécier les actes qui seront posés. Comme ont dit ‘’on attend de voir’’ » a-t-il conclu.
Idrissa Sampiring Diallo
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