Guinée, 21 Juillet (IBC) – A travers une déclaration rendue publiée dans la matinée de ce vendredi, 21 juillet 2023, le réseau des médias sur internet en Guinée (REMIGUI) exprime ses vives préoccupations suite à la plainte déposée à la Brigade de Recherche de la Gendarmerie de Matam par le chroniqueur Tamba Millimouno contre son confrère Abdoul Latif Diallo, directeur de publication du site d’information www.depecheguinee.com, rapporte votre quotidien en ligne infosbruts.com basé en Moyenne Guinée.
Le Bureau Exécutif du REMIGUI (Réseau des médias sur internet en Guinée) exprime ses vives préoccupations suite à une plainte visant le journaliste Abdoul Latif Diallo, Directeur de publication du site d’information www.depecheguinee.com.
Le Bureau Exécutif est étonné de constater que cette plainte contre notre confrère journaliste est faite auprès de la Brigade de recherche de la gendarmerie nationale de Matam en lieu et place de la Haute Autorité de la Communication (HAC) et des associations professionnelles de presse.
Le plaignant est, hélas, un autre confrère : le chroniqueur Tamba Millimouno. D’où notre surprise et notre indignation. Au cours des dernières 48 heures, le Bureau Exécutif du REMIGUI a tapé à toutes les portes pour un dénouement heureux de cette affaire dans l’intérêt de la corporation. A défaut d’abandonner sa plainte, il a été demandé au confrère de la retirer au niveau de la gendarmerie et qu’il saisisse la Haute Autorité de la Communication (HAC), organe de régulation des médias en République de Guinée. Mais l’obstination du confrère Tamba Millimouno à maintenir sa poursuite était plus grande.
C’est le lieu de renouveler nos remerciements aux autres associations professionnelles des médias, au syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG), à la Haute Autorité de la Communication et à son Président, Monsieur Boubacar Yacine Diallo, pour leur implication courageuse auprès du REMIGUI quand un de nos membres a été convoqué l’année dernière dans un camp militaire suite à une publication. Face au directeur des renseignements militaires, nous avons dit qu’il n’était pas question qu’un journaliste soit interrogé dans un camp militaire à cause d’un article de presse. L’affaire a trouvé un dénouement dans la salle de délibération de la Haute Autorité de la Communication (HAC).
Ce que nous n’avons pas accepté pour le directeur des renseignements militaires à l’époque, ne peut être toléré pour un confrère. Il n y a point de raison suffisante pour qu’un confère puisse provoquer l’emprisonnement d’un autre au mépris de la loi sur la liberté de la presse. Quelle que soit ce qu’il peut lui reprocher.
Le Bureau Exécutif du REMIGUI a participé pleinement à la rédaction du code de bonne conduite des journalistes en vigueur et siège au sein de la commission de délivrance de la Carte de presse mise en place par la Haute Autorité de la Communication (HAC). Jamais, notre association ne cautionnera le non respect de l’éthique et de la déontologie d’un journaliste dans le traitement de l’information. Mais aussi, le REMIGUI et l’ensemble des sites d’informations membres demeurent debout face à tous les prédateurs de la liberté de la presse : d’où qu’ils viennent.
Le Bureau Exécutif du REMIGUI réitère ses recommandations au confrère Tamba Millimouno afin d’éviter à la presse d’offrir un spectacle qui n’honorera ni nos devanciers ni ceux qui sont encore dans les facultés de journalisme, en train d’observer les acteurs que nous sommes. Nul ne doit envisager de se retourner contre sa propre corporation et de contribuer à affaiblir celle-ci dans un contexte marqué déjà par de nombreuses restrictions dont subissent les journalistes.
Conakry, 21 juillet 2023
Le Bureau Exécutif