Labé le 21 juillet (IBC)-Depuis quelques jours, le monde musulman est dans une nouvelle année. Il s’agit de 1445. C’est mercredi dernier, soit le 19 juillet du calendrier grégorien, qu’elle a fait son entrée. D’où est parti le compte des années chez les musulmans ? C’est l’une des questions que notre Rédaction a posées ce vendredi à l’imam ratib de la mosquée de Konkola, rapporte votre quotidien en ligne Infosbruts.com, basé en moyenne Guinée.
Dans l’entretien, le religieux a commencé par l’historique du compte des années chez les musulmans.
« Quand les compagnons du prophète se sont réunis, Aly a proposé que l’hégire marque le début du compte des années, d’autres ont proposé à la fois sa date de naissance et celle à partir de laquelle la prophétie lui a été inculquée. Finalement la proposition d’Aly a fait l’unanimité. Depuis, le premier jour de chaque Mouharram, premier mois du calendrier musulman, constitue le début d’une nouvelle année chez les musulmans. Auparavant, c’était le 1er de chaque Rabia Al Awal, troisième mois du calendrier musulman qui marquait le début d’une nouvelle année. Mais ça a été avancé de deux mois. Depuis maintenant des millénaires, le 1er de chaque Mouharram marque le début d’une nouvelle année chez les musulmans », a relaté Elhadj Therno Mamadou Abadjada.
Auparavant, a poursuivi le grand imam de la mosquée de Konkola, les musulmans « comptaient uniquement les mois ». Mais à la suite d’un malentendu qui était survenu entre deux personnes pour une affaire de dette il y a de cela plusieurs millénaires, a-t-il rappelé, un des compagnons du prophète Mahomet (PSL) a jugé utile l’insertion des années dans le compte.
« Auparavant, les musulmans ne comptaient que les mois. Mais un jour, quelqu’un s’est plaint pour une dette qu’un autre avait pour lui. Le remboursement devait se faire le 1er du Mouharram. Mais l’on ne savait pas si c’était 1er Mouharram de l’année d’avant , ou de celle qui était en cours ou encore de celle qui allait suivre. Cela a poussé alors Omar à comprendre davantage la nécessité d’inserer l’année dans le compte », a rappelé le religieux.
Le mois actuel du calendrier musulman ne marque pas seulement le passage d’une année à une autre. Il contient aussi un jour de fête. C’est le neuvième. Celui-ci est traditionnellement mis à profit pour célébrer la victoire du prophète Moïse sur Pharaon.
La Rédaction