Conakry, 11 Juin (IBC) – La Cour d’Appel de Conakry a commencé à examiner le conflit domanial autour de la parcelle sur laquelle est bâtie une mosquée sunnite à Fadi, un quartier de la commune urbaine de Labé. Conflit domanial opposant depuis près de deux ans maintenant l’association du prédicateur islamique Oustage Boubacar Diallo connu sous le sobriquet Aboubakri Boléya au donateur Elhadj Amadou Sadio Diallo, rapporte votre quotidien en ligne infosbruts.com basé en Moyenne Guinée.
L’association islamique du prédicateur Aboubakri Boléya ayant pour conseil Maître Mamadou Saïdou Baldé avait gagné cette bataille judiciaire devant le Tribunal de Première Instance (TPI) de Labé. L’avocat d’Elhadj Amadou Sadio Diallo a noté beaucoup d’irrégularités dans la décision. C’est pourquoi, en concertation avec son client, Maître Alpha Amadou DS Bah a relevé appel de cette décision de Labé.
L’examen du dossier vient de commencer à la Cour d’Appel de Conakry où les débats ont commencé par mémoires interposés.
L’on ne saurait prédire aujourd’hui avec exactitude combien de jours, semaines ou mois cette nouvelle bataille judiciaire dans cette affaire pourrait prendre devant la Cour d’Appel de Conakry.
En attendant, rappelons que c’est Elhadj Amadou Sadio Diallo qui a été contacté par un certain Mamadou Habib Sow, citoyen de Fadi qui a sollicité une assistance pour l’achat d’un terrain en vue d’y bâtir une mosquée. Le donateur a vérifié si ce besoin de parcelle est réel auprès du maître coranique de la contrée, Thierno Abdoulaye Djibril Diallo.
Convaincu qu’il s’agit bien d’un besoin collectif de la communauté de Fadi, Elhadj Amadou Sadio Diallo a donné la bagatelle de 100 millions de francs guinéens à Thierno Abdoulaye Djibril Diallo pour l’achat de la parcelle. Ce dernier a remis le montant à Mamadou Habib Sow pour mener les démarches nécessaires à l’achat de la parcelle.
Quelques jours après, on a soumis à Elhadj Sadio Diallo une attestation de cession à signer. Mais, après avoir apposé sa signature, Habib Sow lui a renvoyé un autre document corrigeant, dit-on, des erreurs constatées dans la première attestation.
Plus tard, Elhadj Amadou Sadio Diallo reçoit encore un appel de Habib Sow lui disant que la construction de la mosquée a besoin d’un agrément. Sans attendre une réponse claire du donateur, Habib Sow demande que si les bénéficiaires pouvaient utiliser l’agrément de son association pour la construction de la mosquée. Elhadj Sadio n’a pas trouvé un inconvénient.
Au cours de la réalisation des travaux de construction de cette mosquée, Elhadj Amadou Sadio Diallo a aussi été amené à faire d’autres contributions.
Six mois après, la maison de Dieu est utilisable. Mais, un conflit a éclaté entre les fidèles priant dans cette mosquée autour de la désignation de l’imam. Une majorité des habitants de la contrée porte son choix sur le maître coranique Thierno Abdoulaye Djibril Diallo. Par contre, Mamadou Habib Sow qui a contacté le donateur affiche des ambitions sans commune mesure.
L’affaire est portée à la connaissance du chef du quartier Fadi. Là, les partisans de Habib Sow déclarent que la parcelle a été offerte par Elhadj Sadio Diallo à leur association. Faux, rétorquent les citoyens soutenant Thierno Abdoulaye Djibril Diallo.
Face à contradiction, Elhadj Abdourahmane Diallo se trouve obliger de saisir Elhadj Amadou Sadio Diallo pour savoir à qui il a donné sa parcelle. La réponse est sans équivoque : c’est à la communauté sunnite de Fadi.
C’est à partir de là que l’association s’est retournée contre le donateur en le citant à comparaitre devant le Tribunal de Première Instance (TPI) de Labé dans le cadre d’une procédure civile.
Entretemps, une troisième attestation de cession dans laquelle il est dit qu’Elhadj Amadou Sadio Diallo a cédé sa parcelle à l’association tombe entre les mains des citoyens de Fadi. Le donateur dénonce immédiatement une imitation de signature et saisi la gendarmerie départementale de Labé.
C’est dans une ambiance de superposition de procédures entre les deux camps adverses que la décision donnant raison à l’association est tombée en première instance.
En interjetant appel de cette décision, Elhadj Amadou Sadio Diallo a la ferme conviction que le juge civile n’a pas tenu compte de l’imitation de sa signature par le sieur Habib Sow qu’il dit avoir fabriqué un faut document pour tromper et faire croire que la parcelle a été offerte à une association.
Idrissa Sampiring DIALLO pour infosbruts.com
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