Il n’est pas superflus de rappeler, par principe, que l’élite politique, une presse démocratique, une société civile ou des leaders religieux, ont pour première vocation, entre autres, d’informer suffisamment les masses laborieuses sur les enjeux et les défis du développement économique, social et culturel auxquels nous devons y faire face de façon prioritaire, pour nous assurer un lendemain meilleur d’une part, et d’autre part, de les alerter, de les mettre en garde contre d’éventuels dérapages susceptibles d’entraîner de graves conséquences pour l’avenir du pays, mais aussi de pouvoir leur tracer le chemin devant aboutir à la concrétisation de leurs rêves séculaires.
Malheureusement, la vérité est qu’on est beaucoup plus prédisposé à animer des parlottes, à nous préoccuper de tout ce qui est superficiel, voire inutile, au lieu de concentrer nos énergies, nos intelligences sur des choses sérieuses impactant notre devenir en tant que nation. Un exemple. Le sujet de débat le plus passionné, après le procès du 28 Septembre en cours, est bien celui de la tension qui règne autour du décès de l’épouse du président Alpha Condé.
La Guinée a trop de problèmes à résoudre pour ne pas s’insérer et surtout s’éterniser sur.des conflits de ce genre. La défunte mérite que sa dépouille soit respectée. Au- delà de sa personne, il s’agit de nous tous, mortels que nous sommes.
Où est donc notre morale censée nous guider sur la bonne voie, celle des bienheureux? Où est donc notre maturité ?
Oui! Nous avons tout sauf la mentalité d’un homme de développement. Tout sauf le savoir vivre ensemble, dans un esprit solidaire et compatissant.
Au lieu de prier pour la défunte afin qu’elle repose en paix, que DIEU lui accorde le paradis éternel, nous aimons plutôt attiser le feu, entretenir la discorde.
Or le mois du Ramadan béni devrait nous inspirer dans la crainte de DIEU.
Mais le sourd n’entendra jamais! Nous prévient le St Coran.
Si nous voulons faire de notre Guinée un pays puissant et rayonnant de prospérité, il faut reconvertir nos mentalités, et avoir une vision juste et pleinement responsable pour le devenir de notre Patrie.
Elhadj Ibrahima Sampiring Diallo, enseignant à la retraite
ancien maire de la commune urbaine de Labé