« Quelle que soit la durée d’un arbre dans l’eau, il ne sera jamais crocodile », l’auteur de cette belle citation a bel et bien raison. Alors partant d’elle, on peut aussi dire qu’on n’est jamais le père d’un être qui n’est pas du propre sperme de soi. Ce qui se passe actuellement entre Alpha Condé et la fille de sa défunte épouse est un exemple frappant. Gnalen Kaba est l’un des fruits du premier mariage de Hadja Djéné Kaba. Mais Alpha Condé l’a toujours considérée comme sa propre fille. Il pensait qu’elle le voyait aussi comme un père. Mais il s’est finalement rendu compte qu’il se trompait. Aujourd’hui, c’est cette même fille qui l’empêche de faire un adieu à son épouse, de la voir pour la dernière fois et de se recueillir sur sa dépouille.
J’ai vraiment pitié d’Alpha Condé. J’imagine l’angoisse qu’il ressent actuellement. Etre manqué de respect tel que le lui a fait la fille de sa défunte épouse, ça crève de colère. Si Alpha Condé était son propre père, elle ne se serait jamais comportée ainsi envers lui. D’abord elle met sur les réseaux sociaux une conversation téléphonique qu’elle a eue avec lui, ensuite elle lui prive le droit de rendre hommage à sa femme. Elle se laisse manipuler par le CNRD en oubliant tout ce que l’autre a fait pour elle durant sa présidence en Guinée. Quelle ingratitude !
Le premier responsable d’une femme mariée, c’est son époux. Il a même plus de droit sur elle que les propres parents (père et mère) de celle-ci. C’est Alpha Condé qui a fait connaître au monde entier Djéné Kaba, c’est lui qui a fait d’elle première dame de la République de Guinée et c’est grâce à lui que tout le monde parle d’elle aujourd’hui. Si elle n’avait pas été son épouse, son décès n’aurait concerné que seulement sa famille. Mais Gnalen Kaba a fait semblant d’avoir oublié tout ça. Oui! C’est du faire semblant car au fond elle, elle sait bien qu’Alpha Condé a été pour elle ce qu’un père peut être pour sa propre fille ou son propre fils.
Je salue la décision d’Alpha Condé. Celle de s’être désengagé de toute organisation des funérailles de sa femme jusqu’à ce que les enfants de la défunte que celle-ci a eus dans un autre mariage, lui reconnaissent le droit d’époux légitime de leur mère. J’aurais agi de la même manière à sa place.
Le CNRD qui est manipule Gnalen peut détester autant Alpha Condé, mais il ne peut jamais changer que c’est cet homme l’époux de Hadja Djéné Kaba. Aussi bien aux yeux de l’islam qu’à ceux de la tradition et des lois de la République de Guinée, il est le mari de cette dame pour qui je réitère mon souhait de paradis et de bon repos dans sa tombe.
Par Oury Maci Bah, journaliste-chroniqueur.