Nzérékoré, 27 Nov (IBC) – Le coordinateur de l’Union des Forces Démocratiques (UFDG) à Nzérékoré, Mamadou Maladho Djaouné déplore la démarche des autorités de la transition qui, selon lui, n’affichent aucune volonté d’apaiser le climat politique en faveur d’un cadre de dialogue inclusif et participatif, rapporte votre quotidien en ligne infosbruts.com basé en Moyenne Guinée.
C’est suite à l’implication du médiateur de la CEDEAO, Thomas Yayi Bony et la nomination des trois facilitatrices que le dialogue initié par la junte militaire au pouvoir en Guinée a été lancé le jeudi, 24 novembre 2022, à Conakry. C’est le premier ministre, Dr Bernard Goumou qui a procédé au lancement officiel dudit diolague. Pendant que le gouvernement de la transition se réjouit du lancement de son initiative, des coalitions comme l’ANAD, le FNDC POLITIQUE et le RPG AEC continuent toujours de décrier la démarche empruntée par le CNRD.
À Nzérékoré cette actualité est aussi commenté par des acteurs politiques. C’est le cas par exemple du coordinateur chargé des affaires électorales de l’UFDG, Mamadou Maladho Djaouné qui pense que le CNRD est entrain d’évoluer en solo. Il a déclaré au micro du correspondant régional de votre quotidien en ligne infosbruts.com avoir été surpris de voir le CNRD ouvrir le cadre de dialogue tout en ignorant les préalables soumis par sa coalition.
« Vous savez, nous avons rencontré le premier ministre chef du gouvernement dans nos locaux. Le jour de notre rencontre, nous avons estimé qu’il y’avait un certain nombre de préalables auxquels nous avons soumis et ces préalables sont connus. Mais nous avons été surpris qu’on ouvre le cadre de dialogue tout en ignorant que nous avons soumis entre autres des conditions liées à libération des détenus politiques parce que vous n’êtes pas sans savoir que les FONIKÉ MENGUÈ et IBRAHIMA DIALLO et tant d’autres sont des prisonniers d’opinions. Ils ne sont pas libérés. Nous ne pouvons pas aller discuter autour de la table. Au fait, il n’y a pas une volonté nette pour pouvoir vraiment apaiser la situation » a-t-il déclaré.
Pour un dialogue inclusif et participatif, notre interlocuteur estime que l’apaisement de la situation est un élément indispensable.
« Je pense que quand on s’inscrit dans un cadre de dialogue, il faut premièrement apaiser la situation pour permettre de rassurer tous les acteurs. Nous constatons que ce n’est pas le cas qui est entrain de se passer. Voilà pourquoi nous n’allons pas assister à ce semblant de dialogue » a-t-il ajouté.
Sur la question du retrait de la CORED, Mamadou Maladhö Djaouné précise le groupe de Mamadou Sylla a ses propres préalables.
« Nous ne pouvons donc pas le juger. Nous, en ce qui nous concerne, nous estimons que les 10 points de revendications qu’on a mis comme préalables doivent être résolus » a-t-il laissé entendre.
Pour terminer, Mamadou Maladhö Djaouné, chargé des affaires électorales de l’UFDG à Nzérékoré estime que les partis politiques sont dans l’oubliette depuis le 05 septembre 2021, date à laquelle le Colonel Mamadi Doumbouya et ses hommes ont renversé le président déchu, le prof ALPHA CONDÉ. C’est pourquoi il rassure que le combat va continuer jusqu’à sa satisfaction.
Depuis Nzérékoré, Pathé Sangaré pour infosbruts.com