Lélouma, 03 Avr (IBC) – Un cas de viol sur une malade mentale par un polygame tenancier d’une buvette étouffé au niveau du commissariat central de police de Lélouma alimente actuellement la chronique dans la commune rurale de Diountou et ses environs, rapporte infosbruts.com, votre quotidien en ligne basé en Moyenne Guinée.

Un tenancier d’une buvette au marché de Diountou marié à deux femmes est accusé d’avoir violé une dame ne possédant pas toutes ses facultés psychiques et mentales. Ce cas de viol aurait été commis, il y a environs 2 semaines, à l’occasion d’une soirée dansante.
Les premiers témoins venus au secours de la victime avaient réussi à maitriser le mis en cause qui avait été immédiatement déposé au commissariat central de police de Lélouma, où l’affaire a finalement été étouffée avec la forte pression des relations familiales et amicales de l’accusé.
Selon une source proche du dossier qui a contacté discrètement la rédaction centrale de votre quotidien en ligne infosbruts.com, quand l’affaire a atterri au commissariat central de police de Lélouma, la famille et les proches de l’accusé se sont levés pour remuer ciel et terre pour que le dossier ne soit pas déféré à la Justice de Paix de la localité. Cette pression sociale a touché non seulement l’époux de la victime, mais aussi la famille biologique de la dame.
Pire ! Même la belle-famille de Salamata Diallo, assistante sociale a été mise à contribution pour calmer les ardeurs et la détermination de la représentante du Ministère de l’Action Sociale, de la Promotion Féminine et de l’Enfance dans la localité.
C’est justement après avoir fini de faire le tour de l’entourage de la dame violée et obtenu « par la force » le retrait de la plainte que les défendeurs du présumé violeur se sont tournés vers le commissariat central de police de Lélouma où ils ont obtenu la libération du prévenu, sans doute contre des espèces sonnantes et trébuchantes.
« Effectivement, cette affaire a été étouffée au commissariat central de police de Lélouma. L’accusé a été libéré hier. Je l’ai vu passer. Je n’ai pas compris ce qui s’est réellement passé. Salamata Diallo est mieux placée pour nous donner d’amples informations parce que c’est elle qui est chargée de cette question ici. Personnellement, j’ai cherché à établir un dialogue avec Salamata. Mais, elle n’a pas voulu me dire ce qui s’est réellement passé » explique le chef du district de Thiallou, relevant de la commune rurale de Diountou.
Il convient de signaler que la victime et le présumé violeur sont tous de villages relevant du district de Thiallou.
« C’est un complexe car l’accusé et la victime sont de la même famille. Moi, j’ai fait mon travail qui consiste à alerter et remonter l’information aux services compétents. J’ai retrouvé difficilement la dame dans son village. Je l’ai envoyé à l’hôpital pour ses soins. Au début, elle ne pouvait même pas parler. Mais après quelques jours de soins, elle s’est retrouvée. Mais, j’avoue que j’ai reçu des menaces. La famille de l’accusé a estimé que c’est moi qui ai porté plainte contre lui. Finalement, je leur ai dis d’aller se retrouver là-bas. Moi, j’ai fait ce que je pouvais faire. Alerter et suivre la dame jusqu’à ce qu’elle recouvre sa santé. Elle avait un déjà un problème de tête. Le cas de viol est venu aggraver sa situation » a expliqué Salamata Diallo, assistance sociale de Diountou, appuyée par l’Unicef.
Au moment où nous mettions cette dépêche en ligne, la tension était vive à Diountou où les jeunes et certains acteurs de la société civile ne comptent pas laisser passer l’affaire.
A suivre !
Idrissa Sampiring Diallo pour infosbruts.com
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