Macenta, 28 Janv (IBC) – La décision du Tribunal de Première Instance (TPI) de Macenta siégeant en audience criminelle à la Maison des Jeunes de Nzérékoré est tombée dans la matinée du mardi, 25 janvier 2022, après examen du dossier des violences intercommunautaires survenues à Macenta, en décembre 2022, rapporte un correspondant de votre quotidien en ligne infosbruts.com en Guinée Forestière.
Si certains prévenus ont bénéficié de fin de poursuites, d’autres ont été condamnés à de lourdes peines d’emprisonnement allant d’un an à 30 ans ou à perpétuité, et d’autres aussi au payement de dommages et intérêts aux bénéfices de parties civiles.
Apres avoir renvoyé une trentaine d’accusés à des fins de poursuites, le président du Tribunal de Macenta, Aboubacar Mafèlè Camara a déclaré l’un des prévenus en l’occurrence Kadet Mady Camara coupable d’assassinat. Il a été condamné à 30 ans de réclusion criminelle. Dans la même décision, le président du Tribunal de Macenta a condamné à perpétuité Laye Moussa Camara, Yacouba Fofana, Bangaly Camara, le surnommé takana conducteur de taxi moto, Soumaila Cissé, Mohamed Lamine Fofana alias B6, Sati Kaba, Ibrahima alias Tébou, Paul Gbouo, Laye Cissé alias Karamosso, Kassia Camara alias Kako, Mohamed Kourouma, le surnommé Colpade, Ibrahima Traoré, Kolou Kolou, Ambarry Gaspari et Soumaila Sylla avant de décerner un mandat d’arrêt contre eux.
L’action publique a été éteinte contre Fassou Théoro et Doua Beavogui, deux accusés décédés pendant leur détention préventive à la maison centrale Nzérékoré. Pour le procureur de la République près le Tribunal de Première Instance (TPI) de Macenta, Mamadou Bhoye Diallo, le verdict du procès vient de réconforter le Ministère Public. Le parquetier pense que la décision qui est tombée ce mardi va décourager d’éventuels candidats à la commission des mêmes faits et maintenir la paix à Macenta.
De leur côté, les avocats de la défense se disent satisfaits. C’est le cas de Maitre Théodore Michel Loua qui estime que le droit a été dit par le Tribunal de Première Instance (TPI) de Macenta dans ce procès. Il déplore tout de même la mort de certains de ces clients en détention et impute la responsabilité à l’Etat.
Chez les avocats de la partie civile, on se réjouit de la décision prononcée par le juge. Pour maitre Albert Delamou, la loi a été appliquée. Il ajoute qu’interjeter appel fera l’objet d’une demande de ces clients.
A noter que ce procès fait suite aux violences intercommunautaires enregistrées à Macenta les 26, 27 et 28 décembre 2020. Pour la réclamation de la paternité de la ville, des dégâts humains et matériels avaient été constatés lors des affrontements.
De Nzérékoré, Mohamed Ballia Camara pour Infosbruts.com
Contact : 621 50 42 41