Labé, 09 Janv (IBC) – L’ONG Solidarité Suisse-Guinée (SSG) poursuit ses activités de mise en œuvre de son projet d’amélioration du cadre d’apprentissage, de formation maraichère et de planning familial en faveur des apprenantes du Centre de Formation de Tata, rapporte Infosbruts.com, votre quotidien en ligne basé en Moyenne Guinée.
Avec un appui financier de la Ville de Genève, l’ONG Solidarité Suisse Guinée (SSG) a organisé, samedi, 8 janvier 2022, une conférence de sensibilisation sur les avantages de la planification familiale pour la santé de la mère et de l’enfant ainsi que l’amélioration du niveau de vie des ménages.
Présidée par le secrétaire général chargé des collectivités décentralisées de Labé, Lanciné Sangaré, la rencontre a mobilisé dans l’enceinte du Centre de Formation et d’Apprentissage (CFA) de Tata, l’inspectrice régionale des Affaires Sociales et de l’Enfance, madame Barry Fatoumata Diakité, la directrice préfectorale des Affaires Sociales et de l’Enfance, madame Kébé Kadiatou Baïlo Soumano, des magistrats et la chargée de l’Office de Protection du Genre et des Mœurs (OPROGEM) au commissariat central de police de Labé, Capitaine Mamadou Ramata Diallo.
Au cours de sa communication de circonstance, la conférencière, madame Daoussou Béavogui, sage-femme à la maternité de l’hôpital régional de Labé est largement revenue sur les avantages de la planification familiale qui permet d’espacer des naissances et avoir des enfants au moment voulu. Elle a par la suite expliqué les forces et les faiblesses des différentes types ou méthodes de contraception qui permet d’éviter une grossesse non désirée.
Son exposé préliminaire enseigne que le choix de la méthode et son efficacité reposent sur une bonne connaissance du corps de la femme.
« La prescription d’un moyen de contraception est réalisée par un médecin ou une sage-femme qui doit forcément renseigner sa patiente sur les forces et les faiblesses du type choisi pour qu’elle fasse son choix en connaissance de cause » a-t-elle insisté.
S’adressant particulièrement aux apprenantes du Centre de Formation en couture et broderie de Tata, la communicatrice a tenu à préciser les conséquences irréversibles de la stérilisation féminine notamment la ligature des trompes qui ne permet plus d’avoir des enfants même en cas de besoin.
« C’est une option qui ne se prend pas de façon unilatérale. C’est une décision concertée entre les conjoints. Et la dame doit signer un engagement à laisser au médecin ou sage-femme » a-t-elle ajouté.
Après cette communication qui a retenue l’attention des participantes, l’assistance a successivement suivie une présentation théâtrale sur la planification familiale, les mutilations génitales féminines et les violences faites aux femmes ainsi que des séances de danse CAPOEIRA par les apprenantes du Centre de Formation et d’Apprentissage (CFA) de Tata.
Rappelons que la CAPOEIRA est une danse introduite par les membres de Solidarité Suisse-Guinée comme moyen d’amélioration des conditions physiques et culturelles des apprenantes inscrites au Centre d’Apprentissage de Tata. Elle est issue d’une longue histoire d’oppression des peuples africains au Brésil.
C’est madame Marlen GYSEL, professeur et membre de Solidarité Suisse-Guinée qui est venue enseigner cette discipline sportive aux apprenantes du Centre de Formation en couture et Broderie de Tata. Les entrainements se poursuivent par vidéo.
Visiblement satisfaite de la qualité des prestations, la coordinatrice des programmes de l’ONG Solidarité Suisse-Guinée (SSG), Hadja Binta Barry a partagé ses sentiments de grande joie.
« C’est pour moi une grande joie, au nom de tout le personnel de Solidarité Suisse Guinée, de me retrouver parmi vous aujourd’hui, pour la présentation des activités du projet de « sensibilisation à la problématique des grossesses non désirées et du planning familial, des MST et des violences faites aux jeunes filles » en faveur des femmes et filles de Labé. »
Président la rencontre, le secrétaire général chargé des collectivités décentralisées de Labé, Lanciné Sangaré a réitéré la reconnaissance des autorités locales aux personnel de l’ONG Solidatité Suisse-Guinée pour les nombreuses contributions de qualité en faveur du développement socioéconomique de la Guinée avant de remercier particulièrement la Ville de Genève pour son soutien inestimable aux initiatives louables de cette association.
La rencontre a été clôturée par une remise de diplômes et de machines à coudre aux apprenantes en fin de formation en couture et broderie du Centre d’Apprentissage de Tata.
En marge de la rencontre, le chargé des projets de l’ONG Solidarité Suisse-Guinée, Mamadou Sanoussi Bah a confié que ce projet d’amélioration du cadre d’apprentissage, de formation maraichère et de planning familial en faveur des apprenantes du Centre de Formation de Tata avait déjà réalisé sur le terrain trois composantes.
Il s’agit notamment de l’approvisionnement en eau potable par la construction d’un château d’eau, l’installation d’une pompe et d’un kit solaire ; l’amélioration de l’hygiène par la construction de 2 blocs de latrines de 4 cabines et la formation en maraichage.
« La formation en maraichage se tient en alternance en raison des limites d’accueil dans les salles de couture. Ainsi, pendant que celles qui ont des places apprennent à coudre et à broder, les autres apprennent les rudiments en exploitation d’un lopin de terre. Ce sont les résultats positifs obtenus avec les 3 premières composantes qui ont facilité le financement de 4ème composante par la Ville de Genève » a-t-il conclu.
Idrissa Sampiring DIALLO pour Infosbruts.com
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