Labé, 25 Nov (IBC) – La direction préfectorale de l’Agriculture de Labé est partagée entre le défi d’impulser la production agricole en vue d’atteindre l’autosuffisance alimentaire et des contraintes liées aux problèmes de matériels, d’équipements de travail et d’engrais, a appris votre quotidien en ligne infosbruts.com d’une source officielle.
Au cours d’un entretien exclusif accordé à infosbruts.com dans la matinée de ce jeudi, 25 novembre 2021, le directeur préfectoral de l’Agriculture de Labé, Lanciné Traoré a expliqué que son service est composé de sept (7) sections qui sont : la section Promotion Agricole, la Section de l’Agence Nationale des Statistiques Agricoles, la Section Préfectorale du Génie Rurale, la Section de l’Agence Nationale de la Promotion Rurale et du Conseil Agricole, la Section des Ressources Foncières, le Centre de Prestations Agricoles et la Section Protection des Végétaux et Denrées Stockées.
Parlant de la campagne agricole en cours, Lanciné Traoré a indiqué que cette année les producteurs agricoles de la région ont bénéficié d’une pluviométrie satisfaisante.
« C’est déjà un gros avantage. Il n’y a pas eu d’arrêt brusque des pluies. Ce qui a eu un impact positif sur les différentes productions agricoles. Dieu merci ! Nous avons une pluviométrie régulière. Tous les producteurs en sont satisfaits. Cela veut dire que nous n’avons pas eu de problèmes pratiquement par rapport aux cultures. Nous n’avons pas eu également de plaintes de la part des producteurs. Nous considérons donc que la campagne agricole se déroule bien sur le terrain cette année » a-t-il déclaré.
Malgré ce tableau reluisant dressé par le chef du service, le directeur préfectoral de l’Agriculture de Labé, Lanciné Traoré avoue être confronté à plusieurs contraintes majeures dans l’exercice de ses fonctions.
« Il faut dire que nous manquons de matériels et équipements agricoles notamment de motoculteurs qui sont des machines agricoles appropriées pour la zone du Foutah, particulièrement à Labé ici, parce qu’il y a certains tracteurs qui ne sont pas adaptés. Ils sont pratiquement dépassés. Nous avons aussi un défaut de formation de nos producteurs. Il faut souvent remettre les producteurs à niveau pour que les techniciens qui passent les messages sur les techniques agricoles puissent être compris par les producteurs pour que le jour où les techniciens ne sont pas présents qu’eux-mêmes sachent faire le travail. C’est un autre goulot d’étranglement que nous avons ici. Il faut reconnaitre également que nous avons des problèmes de mobilité sur le terrain. C’est un facteur limitant, parce que si les cadres n’ont pas d’engins pour aller vers les producteurs, il y aura toujours des problèmes. Par ailleurs, nous avons des problèmes d’intrants agricoles. Je fais allusions aux problèmes d’engrais et de produits phytosanitaires. Il y a trois ans pratiquement, nous ne recevons pas des subventions de l’Etat en matière d’engrais. Actuellement, les producteurs utilisent les engrais minéraux. Nous souhaitons que les engrais organiques remplacent les engrais minéraux parce qu’à la longue les engrais minéraux détruisent le sol et nous savons que les sols du Foutah sont des sols acides. Il faut une correction préalable pour que la productivité soit efficace » a-t-il précisé.
IBC/25/11/2021 DGD/ISD