Nzérékoré, 15 Juillet (IBC) – Dans le cadre du renforcement de la paix et le respect des droits humains en Guinée en général et dans la région de Nzérékoré, en particulier, la fondation OSIWA à travers l’ONG Observatoire Citoyen pour la Justice et la Paix a réuni, ce jeudi, 15 juillet 2021, dans la salle de conférence de l’hôtel le prince, les autorités communales et administratives, le commandant de la 4ème région militaire, les forces de l’ordre, les religieux, les chefs de quartiers et leurs secrétaires généraux, les présidentes de femmes, la société civile, les medias pour ne citer que ceux-là, pour la présentation du rapport d’enquête sur les mécanisme de promotion, de la cohésion sociale et de la culture, en Guinée Forestière, rapporte un correspondant de votre quotidien en ligne infosbruts.com au Sud du pays.
Dans son rapport final, sur les violations des droits de l’homme pendant les violences post électorales du 22 mars à n’zérékoré, le president de l’ONG observatoire citoyen pour la justice et la paix et représentant d’OSIWA en région forestière, Emanuel Fassou Sagno, a fait cas de plusieurs violations des droits de l’homme.
« Il y’a eu des actions, des prédisposés de l’État, comme les forces de défense et de sécurité contre les citoyens, donc, c’est une violation des droits humain. C’est une atteinte à la vie. Il y’a aussi la violation liée aux libertés publiques : je parle des arrestations arbitraires et tant d’autres éléments qui sont aussi des éléments importants qui ont été signalés. Il y’a aussi des violations faites aux femmes. Le fait que des filles ont été violées, le fait que des femmes ont été violentées sont donc des éléments que nous avons puent répertorier dans cette enquête pour permettre de situer les responsabilités », dans le but d’aider l’Etat à organiser le procès, afin que justice soit rendue.
L’orateur a ajouté que son organisation a aussi mené dans cette enquête un travail de fond. Celui de savoir comment on peut conduire un processus de réconciliation dans la préfecture de Nzérékoré. On pourrait à ce niveau renforcer les capacités des magistrats pour que justice soit faite quand il y’a des violences à Nzérékoré. S’il y’a lieu de conduire un processus de justice transitionnelle de réconciliation dans la préfecture de Nzérékoré.
« Il faut que les leaders religieux puissent conduire cela pour qu’il y ait des réparations et des garanties de non répétition », a-t-il conclu.
Après la présentation du rapport de cette enquête, a suivi le lancement du projet d’appuis à la cohésion sociale dans les régions de N’zérékoré et Mamou.
« Ce projet est né à la suite d’une enquête que nous avons menée sur les violences faites dans la préfecture il y a au moin 10 ans et sur une enquête que nous avons sur les mécanismes de consolidation de la paix dans la préfecture de N’zérékoré. C’est à la suite de ces enquêtes que nous avons proposé des initiatives à la fondation OSIWA, pour initier un projet d’appuis à la cohésion sociale dans les régions de N’zérékoré et Mamou », a précisé le president de l’ONG observatoire citoyen pour la justice et la paix et représentant d’OSIWA en région forestière
Présent sur le lieu, le commandant de la 4ème région militaire de N’zérékoré s’est accentué sur la perte qu’enregistre l’Etat et la population quand il y a conflits dans le pays.
« A Nzérékoré, les gens blaguent avec la guerre. Ils ne connaissent pas les conséquences. Les militaires qui imposent la paix dans une région ou dans un endroit, sachez une chose que les balles seulement que nous utilisons pour instaurer la paix à travers le couvre-feu coutent chers. Une balle coute 50 dollars. Pensez-vous que ça ne peut pas développer un pays ou une région ? », a interrogé le commandant de la quatrième militaire de n’zérékoré avant de lancer un message en ces termes, « mes chers frères, prenons l’exemple sur le Rwanda, qu’est-ce que ça les a amenés ? le Liberia, jusqu’à présent, il ne se retrouve pas. Mes chers frères, essayons de tirer les leçons, ça ne sert à rien de nous entretuer entre nous guinéens ici » a conseillé le Général Mohamed Lamine Keita.
A noter que l’occasion a été mise à profit par le coordinateur régional de la Fondation Open Society West Africa (OSIWA) de remercier ladite fondation de leur accompagnement financier pour l’instauration de la paix dans région.
IBC/15/07/2021 MBC/ISD