Guinée, 12 Mars (IBC) – Près de 500 personnes admises dans les structures publiques de santé sont décédées de paludisme en République de Guinée, dans les 6 derniers mois de 2020, selon des spécialistes qui accusent les citoyens de refuser d’utiliser les moustiquaires et dénoncent une défaillance du système sanitaire dans la prise en charge rapide des cas signalés, a appris votre quotidien en ligne infosbruts.com de sources officielles.
Malgré les efforts déployés par le gouvernement guinéen avec l’appui des partenaires techniques et financiers, près de 500 personnes sont décédées de paludisme en République de Guinée, entre juillet et décembre 2020, confirme madame Thiam Dr Aïssata Fofama, coordinatrice nationale du Projet Stop Palu+ en Guinée.
Ces chiffres officiels ne tiennent compte que des cas de décès enregistrés dans les structures publiques. Aucune donnée sur les décès communautaires encore moins sur les cas enregistrés dans les structures privées.
Pour le directeur régional de la Santé (DRS) de Labé, Dr Mamadou Houdy Bah, les autorités compétentes n’ont pas encore créé les conditions pour que les structures privées prennent en charge des cas de paludisme de façon gratuite.
De son côté, le directeur général adjoint du Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP), Dr Alioune Camara, déplore le refus d’un nombre important de citoyens d’utiliser les moustiquaires imprégnées à longue durée d’action (MILDA), distribuées gratuitement à la population par le gouvernement guinéen, grâce à l’appui des partenaires techniques et financiers.
Poursuivant son analyse situationnelle, il fait allusion aux faiblesses des structures de santé dans la prise en charge rapide des patients présentant des signes de paludisme. Faiblesses, précise-t-il, qui sont remarquables par endroits.
Avec cette triste réalité, aucun espoir n’est permis dans la mise en œuvre du programme du gouvernement guinéen visant à réduire à 75% le taux de prévalence du paludisme dans le pays au plus tard en 2022.
IBC/12/03/2021 ISD