Siguiri, 20 Jan (IBC) – Dame Safi Camara, une guinéenne, veuve d’un ghanéen est engagée dans une bataille judiciaire inédite pour la récupération de sa part dans l’héritage de son défunt époux, a appris votre quotidien en ligne infosbruts.com d’une source officielle.
Selon dame Safi Camara, elle était légalement mariée au ghanéen sous le régime de la communauté des biens.
« Au décès de mon époux, une réunion de famille a confié la gestion de ses affaires à un de ses compatriote avec lequel il travaillait dans son entreprise, jusqu’à la fin de mon veuvage. Aujourd’hui, ce compatriote de mon défunt époux veut se transformer en héritier. Nous avons tenu une réunion de famille pour qu’il nous fasse le compte rendu. C’est ce que le monsieur n’a pas aimé. Il n’a pas du tout digéré. J’ai vu qu’il n’était pas clair dans ce qu’il faisait. J’ai fait appel à la Justice, avec l’assistance d’un avocat. Nous avons été au Tribunal de Première Instance (TPI) de Siguiri où nous avons déposé la plainte. Mais, le président n’a accepté de recevoir notre plainte. Il n’a pas fait de commentaires. Il n’a donné aucune explication à son refus. C’est suite à ça que nous avons vu que le monsieur a été soudoyer le président du Tribunal pour que la Justice soit en sa faveur » a expliqué madame Safi Camara sur les antennes de Star21tv.
Malgré les obstacles qu’elle a rencontré au Tribunal de Première Instance (TPI) de Siguiri, Safi Camara reste déterminée à aller jusqu’au bout de sa bataille.
« Je lance un appel à l’Etat guinéen de m’aider afin d’obtenir justice, afin que la loi guinéenne soit respectée. Je suis légalement mariée à ce monsieur, devant Dieu et devant les hommes. Je ne demande pas plus que mes droits. Tout ce que je veux, c’est qu’on dise le droit. Aujourd’hui, j’ai besoin du soutien de tout un chacun. Je suis une femme sans défense. On m’a dit qu’en Guinée, même si tu es étranger, si tu as l’argent tu as la loi de ton côté. Aujourd’hui, j’ai vraiment honte » a-t-elle conclu.
Il semble que le défunt mari a laissé deux entreprises de sous-traitance à la SAG de Siguiri. Il était le seul actionnaire de la première et il détenait 50% de la deuxième.
IBC/20/01/2021 SC/ISD