Guinée, 20 Déc (IBC) – Alors que l’opposition guinéenne réunie au sein de l’UFDG et de l’ANAD ne reconnait toujours pas la victoire du président Alpha Condé, beaucoup s’interrogent sur les pièges que le locataire de Sékhoutouréyah doit éviter pour réussir son nouveau mandat, a appris votre quotidien en ligne infosbruts.com à travers cette analyse de notre confrère Abdallah Camara du groupe Evasion TV.
Et si tout était compté avec Alpha Condé ? En dehors du rouage politique et l’avalanche de contestations de rue, le chef de l’Etat, à travers son gouvernement, malgré la crise sanitaire, a su, il faut le dire, faire des prouesses. De la gratuite de l’eau et de l’électricité sur une période de deux trimestres, en passant par le financement du scrutin présidentiel du 18 octobre 2020, pour ne citer que ceux-là, l’Etat guinéen a su crescendo prendre son destin en main, sur fond de contestations politiques. Contestations qui, d’ailleurs, ont couté bien que mal à la Guinée. A la clef de ces pertes, plusieurs âmes civiles et militaires, des biens matériels calcinés, plusieurs familles sommées de fuir d’un quartier à un autre. La Guinée a frôlé le pire et évité une crise sanglante. Ce dernier mandat de la troisième république émaillé de violences sera une page noire dans les annales de l’histoire de ce pays, autrefois connu sous les Rivières du Sud.
Le premier mandant de la 4ème République, une appellation constitutionnelle que réfute en bloc l’opposition, en son sein l’UFDG et l’ANAD, entrera tout de même en vigueur dès ce mois de décembre. Mais, sur quel cheval Alpha Condé dirigera-t-il le sixennat, vu les récents ratés de certains ministres. Sans oublier les multiples promesses, les scandales financiers et les poses de premières pierres qui n’ont pour l’heure pas aboutis à un résultat efficient. Il faut alors éviter à ce premier mandat de la 4ème République, un autre foisonnement de resquilleurs prêts à baver du quitus.
Pour cela, monsieur le président de la 4ème République, vous avez donc 6 ans et exactement 2.190 jours et 72 mois pour enfin donner un autre cours à l’histoire de ce pays indépendant depuis 1958, mais qui tarde à décoller.
IBC/20/12/2020 AC/ISD