Kankan, 09 Déc (IBC) – Deux présumés voleurs de motos ont échappé de justesse à la mort par lynchage populaire hier, mardi, 08 décembre 2020, à Sènkèfara 1, un quartier de la commune urbaine de Kankan, rapporte un correspondant de votre quotidien en ligne infosbruts.com en Haute Guinée.
Selon Moussa Keïta, agent de sécurité du centre de santé de Sènkèfara 1, les deux compagnons d’infortunes se sont faits passer pour des visiteurs avant d’essayer de s’enfuir avec des motos des travailleurs de cette structure sanitaire.
« Ils étaient deux sur une moto (KTM). Lorsqu’ils sont venus, ils sont entrés dans la cour et sont allés derrière pour garer leur moto. Après, l’un a pris le bouloir il a fait semblant d’aller dans les toilettes. A son retour, il a mis la clef sur une moto toute neuve. Je lui ai demandé si c’est pour lui la moto. Il a dit non. Puis, je lui ai demandé il était venu voir qui, il a dit qu’il est venu voir une infirmière. Je lui ai dit que cette moto n’appartient pas à une femme. C’est ainsi que la scène a commencé et s’en est suivi la bagarre. Ils ont voulu fuir. Mais, j’ai pu attraper un et l’autre a fui, mais, il a été rattrapé grâce aux cris des femmes » a-t-il expliqué.
Mamadou Kaba, président de la jeunesse de la localité fait savoir que le vol de moto est récurent dans le quartier Sènkèfara.
« La population manifeste à Sènkèfara parce que trop c’est trop. Les gens m’ont appelé de venir vite que sinon, on allait les tuer, moi-même j’ai été blessé au pied. Nous, nous avons eu peur. Nous avons appelé les gendarmes pour ne pas qu’on les tue ici. Sinon, ils ont été sérieusement bastonnés. Il y a l’autre qui saignait. Nous appelons les autorités à agir parce que trop c’est trop » a-t-il ajouté.
Depuis 2018, sept motos ont été volés au centre de santé de Senkèfara 1 selon les informations de Bangaly Condé, chef dudit centre de santé. Pour le cas de ce mardi, après avoir été tabassés, un des présumés voleurs a été admis d’urgence à l’hôpital régional de Kankan où le médecin chef, Dr Yaraboye Koïvogui a fait savoir que l’état de son patient est très grave. Qu’il ne saurait dire s’il peut s’en sortir.
IBC/09/12/2020 ANS/ISD