Kankan, 28 Oct (IBC) – Les conséquences des violences postes électorales que connaît la Guinée, se ressentent sur le marché tant à Conakry qu’à l’intérieur du pays. A Kankan, les citoyens sont, depuis quelques jours confrontés à une pénurie de pain sans précédent. Les rares vendeurs qu’on rencontre dans les marchés vendent une miche de pain entre 2500 fg à 3000 fg en lieu et place de 2000 fg, le prix d’antan. Pour justifier cette hausse du prix de cet aliment très prisé dans la cité, les responsables de la boulangerie, évoquent la hausse du prix de la farine, rapporte un correspondant de votre quotidien en ligne infosbruts.com en Haute Guinée.
En cette période de crise post-électorale, le prix de la miche de pain connaît dans ces deux jours une hausse remarquable dans la commune urbaine de Kankan. De 2000 FG le prix initial, la miche de pain se négocie aujourd’hui entre 2500 Fg et 3000 Francs guinéens.
Rencontré dans sa boulangerie, Aly Badra Traoré, président des boulangers de la préfecture de Kankan, explique cette augmentation de 500FG ou de 1000FG sur le prix initial, par la hausse du prix de la farine sur le marché.
« La cause de cela c’est la hausse du prix de la farine sur le marché, avant on achetait la farine BRAVO à 270 000 FG mais aujourd’hui c’est entre 350 000 FG et 370 000 FG, la farine AGB est vendu à 400 000 FG, je pense que c’est à cause des grèves que le prix de la farine a haussé puisque ça ne vient pas » a-t-il déclaré.
Fatoumata Kanté, vendeuse de pain au marché Dibida, revend son pain à 2500 FG la miche, au lieu de 2000FG. Elle aussi argumente cette hausse du prix par la cherté de la farine sur le marché et l’augmentation du prix du pain au four.
« C’est le prix de la farine qui est monté, c’est pour cela que je vends mon pain à 2500 FG, je prends au four à 2200 FG et je revends à 2500 FG au marché » a-t-elle fait savoir.
Mamadou Aliou Sow, citoyen consommateur de pain qui avait l’habitude d’en acheter à 2000 FG son prix initial, estime que cette augmentation ne va pas dans son avantage.
« Le pain c’est vraiment une consommation pour nous. C’est une chose qu’on a l’habitude d’acheter à 2000 FG et si aujourd’hui, on nous dit que le pain est parti jusqu’à 3000 FG, je pense que ça ne va pas dans notre avantage. Bien avant qu’on soit habitué à ce prix-là, ça sera un peu difficile pour nous » a-t-il regretté.
Pour finir, Aly Badra Traoré, président des boulangers de la préfecture de Kankan, demande à tous les boulangers de revendre le pain à son prix d’antan, pour la satisfaction des citoyens.
IBC/28/10/2020 ANS/ISD