Boké, 09 Août (IBC) – Dans le cadre de la mise en œuvre du projet «Réduisons le nombre de cas de détention préventive prolongée dans les prisons guinéennes» dans les zones de Boké, Mamou et Labé, l’ONG Centre Guinéen de promotion et de protection des droits de l’Homme (CPDH) a lancé vendredi, 07 aout 2020, dans la Région Administrative de Boké, un atelier de formation destiné à renforcer les capacités des acteurs de la chaine pénale, de la société civile et de la presse locale (Médias) sur les garanties judiciaires du détenu, rapporte un correspondant de votre quotidien en ligne InfosBruts.com en Basse Guinée.
C’est un projet porté par le Centre Guinéen de Promotion et de Protection des Droits de l’Homme (CPDH), avec l’appui financier d’Open Society INITIATIVE FOR WEST AFRICA (OSIWA). L’initiative s’inscrit dans le processus de réforme du Secteur de la justice. Elle «vise à contribuer à la promotion et à la protection des Droits des personnes en détention provisoire prolongée dans les centres de détention du pays », selon les organisateurs de l’évènement.
Pour le Chargé de Communication de l’ONG Centre Guinéen de promotion et de protection des droits de l’Homme (CPDH), Sékou Cissé, « il s’agit d’améliorer la collaboration entre les acteurs de la chaine pénale, promouvoir les droits des détenus, organiser des campagnes d’information et d’éducation pour une meilleure connaissance des textes de Lois par la population par rapport à la détention préventive et d’apporter une assistance juridique et judiciaire aux personnes victimes de la détention préventive.»
Ouvrant l’atelier, le secrétaire général chargé des affaires administratives de la préfecture, El Hadj Lancinè Diakité a invité les acteurs de la Chaine pénale à coordonner leurs efforts pour, dit-il, soulager les personnes en séjour prolongé dans les établissements pénitentiaires.
L’initiative, d’après le général de l’Administration, «vise à instaurer la paix et la quiétude sociale dans les familles et les communautés.»
Pour sa part, le facilitateur, Consultant indépendant évoluant dans les domaines des Droits de l’Homme et de la Réforme du secteur de la Sécurité, Nouha Traoré a fait remarquer que «le moment est opportun pour faire face à la problématique des délits mineurs et à la détention provisoire prolongée en République de Guinée.»
Aujourd’hui en Guinée, a rappelé Nouha Traoré, «nos prisons sont débordées et remplies des personnes détenues, poursuivies. Certaines attendent toujours leur jugement depuis des années.»
Pour désengorger ces prisons, selon le facilitateur, «Il faut mettre ensemble l’ensemble des acteurs intervenant dans le placement des personnes en détention notamment, les procureurs de la République, juges d’instruction, officiers de Police judiciaire (OPJ),Greffiers , Régisseurs, Educateurs pour des rencontres périodiques. Une manière d’identifier des solutions pour faire face aux difficultés qui assaillent la population carcérale à travers le pays.
IBC/09/08/2020 MMC/ISD 622 269 551 & 622 252 611