Labé, 16 juin (IBC)- La célébration du mois de l’enfant, en ce mois de juin, conformément à une recommandation des Nations Unies, devrait concourir à l’amélioration des conditions de vie des tout-petits qui envahissent, malheureusement, le marché central de Labé, même en cette période de Covid-19, rapporte un collaborateur de votre quotidien en ligne InfosBruts.com dans la préfecture.
Issus généralement de familles à faible revenus, ces enfants investissent le marché central de Labé pour diverses causes comme Aliou Bah qui profite de ce moment pour aider son oncle à écouler ses marchandises.
« Comme je n’étudie pas actuellement, je dois venir pour l’épauler afin qu’il puisse vendre beaucoup. Je fais le tour du marché et parfois même je vais dans les quartiers pour vende mes chaussettes. Mes amis vendent pour eux mais moi je le fais pour mon oncle qui est mon tuteur. Parfois, il me donne 2.000 ou 3.000 fg par jour pour mon transport. Mais je préfère rentrer à pieds pour garder l’argent », a indiqué l’élève de la 4ème Année, âgé d’environ 11ans.
Pour Tahirou Sow, de la 7ème Année, le commerce se fait autrement : « je viens prendre les chaussettes. Après avoir vendu, je ramène pour mon patron et il me donne l’intérêt. Par jour, je gagne 10. 000 ou 15 000 francs guinéens. Je revends la paire à 2.500 ou 3.000 et moi je gagne 500 ou plus par paire. D’autres enfants revendent de l’eau ou des chaussures. On souffre mais cette activité est bonne pour nous parce qu’après, on peut acheter des habits, des cahiers pour nous ou acheter de la salade pour notre famille. C’est une façon d’aider ma maman qui vend de légumes au marché » raconte l’enfant vulnérable rencontré à la remontée du marché Yenguéma Sassé.
Une autre catégorie d’enfants est contrainte par les familles concernées de pratiquer le petit commerce.
« Ma tante me demande de venir revendre de l’eau chaque jour à partir de 13h après avoir mangé. Parfois, j’ai mal à la tête à cause de la charge et le soleil. Mais, je dois faire ce qu’elle demande. Je ramène tout ce que je gagne. Je fais la 5ème année, même au moment des cours je suis obligée de venir vendre de l’eau à partir de 16 heures. Je suis maintenant habituée à faire ça » nous a confié Ramatoulaye Diallo.
A Labé, aucune activité en faveur des enfants démunis n’a été organisée à l’occasion de ce mois célébré pour débattre des souffrances et conditions de vie des enfants.
IBC/16/06/2020 SD/ISD