Tougué, 14 Juin (IBC) – A l’issu de sa session extraordinaire relative aux choix des actions à mener en cette année 2020, dans le cadre des ressources octroyées par l’Etat guinéen, à travers l’Agence Nationale de Financement des Collectivités (ANAFIC), le conseil communal de Kollet, relevant de la préfecture de Tougué, dans la Région Administrative (RA) de Labé, en Moyenne Guinée, a décidé de remercier purement et simplement son ingénieur conseil, Moussa Camara, pour une évasion incompréhensible de près de 120 millions de francs guinées et de plusieurs autres faiblesses au compte de la subvention de 2019, a appris votre quotidien en ligne InfosBruts.com d’une source officielle.
Avec une intention de financement à hauteur d’un milliard 300 millions et quelques poussières annoncée l’année dernière par l’Agence Nationale de Financement des Collectivités (ANAFIC), Alseyni Camara, ingénieur-conseil (IC) de la commune rurale de Kollet, dans la préfecture de Tougué est accusé d’avoir monté des micro-projets en laissant près de 115 millions à la source.
« Nous avons reçu une intention de financement qui se chiffrait à 1 milliard 300 millions et quelques poussières. Les études ont été menées par un ingénieur, Alseyni Camara, que nous-mêmes nous avons recruté. Il a fait des études, je ne sais pas s’il ne connait pas le fonds, mais il y a eu un reste par rapport aux intentions de financement. Il a planifié le montant en laissant, je crois, 115 millions non planifiés. Quand on a déposé notre dossier au service régional de l’ANAFIC, ils n’ont financé que ce que nous avons planifié, sur la base des études qui ont été réalisées. Ils n’ont débloqué juste que le montant correspondant à ce qui est prévu par les micro-projets planifiés. Ce montant laissé à la source pouvait nous faire, peut-être, un abattoir. En 2019, on avait planifié une action relative à la construction d’un foyer des jeunes à Kollet. Mais, les études ont été très mal faites parce qu’en termes d’équipement il n’a prévu que 50 chaises pour la maison des jeunes en laissant une autre grande ouverture. Il n’a pas donné la qualité des chaises à acheter. Si fait que l’entrepreneur n’a acheté que les chaises en plastique qui ne coutent que 70.000 francs guinéens l’unité. C’est vraiment un gâchis, contrairement à la maison des jeunes de Tangaly, par exemple, où on a mis moins de millions. Il n’y avait que 440 millions, mais ils ont prévu l’installation solaire, un écran de télévision, un abonnement canal couvrant 12 mois. Nous ici, nous sommes allés à 472 millions, nous n’avons que 50 chaises. On s’est dit donc qu’il y a eu des ratés. Au niveau de la sonorisation, il n’a pas donné le nombre et la qualité de haut-parleurs à acheter. Il a écrit seulement sonorisation et l’entreprise n’a envoyé que deux haut-parleurs Max qui ne coutent même pas 4 millions de francs guinéens. Cependant que dans le devis, c’est écrit 18 millions de francs guinéens», a regretté le maire de la commune rurale de Kollet, Ibrahima Kaba Bah au téléphone de votre quotidien en ligne InfosBruts.com dans la matinée de ce dimanche, 14 juin 2020.
La deuxième raison qui aurait motivé le renvoie de cet ingénieur-conseil par le conseil communal de Kollet se trouve dans le fait qu’il a refusé d’élire domicile dans la collectivité comme a prévu les clauses de son contrat de prestation de service avec les autorités locales.
« Il n’est pas permanent sur le terrain et nous nous avons un contrat avec lui. Il doit faire le suivi et contrôlé l’efficacité du boulot. Voilà qu’il ne vienne qu’une fois par mois ou une fois par deux mois. Or, son contrat dit qu’il doit résider. Il ne réside pas, il quitte Labé pour Kollet » a ajouté le maire Ibrahima Kaba Bah.
La délibération du conseil a ainsi été envoyée au service régional de l’ANAFIC. D’abord pour remercier l’ingénieur conseil pour tout ce qu’il avait eu à faire pour nous. Ensuite, voilà, on est désolé, il faut qu’on trouve un autre » a conclu le maire de Kollet.
IBC/14/06/2020 ISD