Labé, 13 Juin (IBC) – Plusieurs maires des communes rurales de la Région Administrative (RA) de Labé regrettent aujourd’hui de n’avoir pas pu utiliser tous les montants annoncés l’année dernière par l’Agence Nationale de Financement des Collectivités (ANAFIC), dans le cadre de son appui à la mise en œuvre des différents programmes annuels de développement (PAI) communautaire, a appris votre quotidien en ligne InfosBruts.com de sources concordantes.
En 2019, avec la première expérience de cette belle initiative du président Alpha Condé, l’Agence Nationale de Financement des Collectivités (ANAFIC) avait annoncé pour chacune des communes rurales une enveloppe financière un peu supérieure à un milliard de francs guinéens. Des sessions extraordinaires des différents conseils communaux organisées ont adopté des actions prioritaires à réaliser sur le terrain, conformément aux programmes annuels de développement.
Mais, à la fin de l’exercice, plusieurs maires de ces communes bénéficiaires ont réalisé qu’ils n’ont pas pu décaisser tous les montants annoncés dans l’intérêt supérieur des populations à la base.
« On nous avait dit de prendre le mois disant. Malheureusement dans le but d’atteindre cet objectif, nous n’avons pas tenu compte de la disponibilité financière. Ce qui fait que nous n’avons pas pu utiliser tout le montant qui avait été annoncé pour nous. On pensait pouvoir programmer des actions complémentaires avec le reliquat du montant initialement annoncé » regrette le maire de la commune rurale de Linsan Saran, dans la préfecture de Lélouma, relevant de la Région Administrative (RA) de Labé, en Moyenne Guinée.
Conséquence ? Tous ou presque ont fait réaliser, en 2019, des infrastructures incomplètes ne tenant pas du tout compte des normes admises. D’où des écoles ou des structures de santé construites sans toilettes, logement du personnel ou point d’eau.
Saisi sur ce sentiment de déception et d’impuissance exprimé par les maires concernés par la situation, le chef du service régional de l’ANAFIC de Labé, Boubacar Dombel Diallo a rassuré que les collectivités concernées non aucun reliquat confisqué à la base.
« Je pense que c’est une erreur d’appréciation. C’est vrai que tout au début, on a annoncé des montants. Mais, ce qu’ils ont oublié, ces montants sont subordonnés à la réalisation de ce qu’on appelle des études, à travers le programme annuel d’investissement. Quand les ingénieurs qui ont été recrutés par les collectivités ont bouclé les études des micro-projets identifiés, toutes les ressources qui devaient entrer dans la réalisation de ces micro-projets ont été mises à disposition. On a facilité la mise en disposition. Des maires qui sont nouvellement élus, qui ne se sont pas bien familiarisé à nos pratiques et procédures ont pensé qu’il fallait mettre de l’argent à leur disposition, sans pour autant être respectueux de nos procédure. Voilà donc le problème. Je voudrais rassurer ici qu’il n’y a pas de l’argent qui est retenu quelque part. Et que chaque collectivité a reçu ce qui était annoncé » a expliqué le chef du service régional de l’ANAFIC de Labé, Boubacar Dombel Diallo.
En tirant les meilleures leçons de ce qui s’est passé l’année dernière avec l’ANAFIC, les maires concernés pourront ne pas se retrouver dans cette situation inconfortable, cette année, 2020.
IBC/12/06/2020 ISD