Lélouma, 11 Juin (IBC) – Une session extraordinaire du conseil communal de Linsan Saran a adopté à l’unanimité des 11 conseillers présents sur les 17 inscrits l’utilisation d’une bonne partie de la 2ème subvention annoncée par l’Agence Nationale de Financement des Collectivités (ANAFIC), au compte de l’exercice 2020, pour financer la construction et l’équipement de logements en faveurs des enseignants du collège, ainsi que la réalisation d’un forage et l’achat d’une chaine de sonorisation pour le terrain de football, a appris votre quotidien en ligne InfosBruts.com d’une source officielle.
Selon Mamadou Oury Kokolou Diallo, maire de la commune rurale de Linsan Saran, relevant de la préfecture de Lélouma, dans la Région Administrative (RA) de Labé, en Moyenne Guinée, en donnant la priorité cette année à ces actions prévues, l’unanimité des 11 conseillers présents (sur les 17 inscrits) à la session extraordinaire du mardi, 02 mai 2020, a été motivée et influencée par certaines réalités du terrain.
« L’année dernière nous avons bénéficié de près d’un milliard 160 millions de francs guinéens qui ont été engagés à la réalisation d’un terrain de football financé à 477 millions de francs guinéens, et la construction d’un poste de santé à Théwêrè, dans Kagnè Gandé à hauteur de 527 millions et quelques poussières. Il y a une marge que nous n’avons pas retrouvée jusqu’à présent. On nous a dit que c’est le Programme Annuel d’Investissement (PAI) qui est financé. C’est en fonction du PAI que le financement a été donné. Cette année, le service régional de l’ANAFIC nous a annoncé la disponibilité de près de 430 millions de francs guinéens. Or, c’est sur ce montant qu’on prélève 50 millions 400 mille francs guinéens représentants le salaire annuel de l’Agent de Développement Local (ADL), au reste du montant est appliqué 6% à donner à l’Ingénieur Conseil (IC) pour ses prestations. Vu que le reliquat est trop petit, l’ANAFIC nous a dit que ce qui reste de l’enveloppe globale doit être orienté à consolider les actions réalisées l’année dernière. Alors que pour le terrain de football, il n’avait pas été prévu un point d’eau et on n’avait pas pensé à l’achat du matériel de sonorisation. Il nous demandé maintenant de compléter ces équipements. Il va rester en tout près de 192 millions et quelques poussières que nous avons décidé d’orienter à la construction et à l’équipement d’un logement pour les enseignants du collège. Au départ, on avait voulu financer les travaux de restauration et d’équipement de notre bloc administratif. Le bâtiment est en chantier depuis longtemps. Nous n’avons pas eu un financement pour continuer ces travaux, depuis que nous avons pris fonctions le gouvernement n’accorde pas de subventions pour le fonctionnement des collectivités et nous n’avons pas eu les moyens au niveau local pour achever ce qui a été commencé. Mais, le service régional de l’ANAFIC a informé que son agence ne pourra pas continuer à financer les infrastructures commencées par d’autres partenaires. C’est pourquoi, nous avons initié d’autres actions complémentaires. Et nous nous sommes dit que si le reliquat peut couvrir l’infrastructure, nous avons décidé d’envisager la construction et l’équipement d’un logement pour les enseignants du collège, parce qu’au début de chaque année scolaire, nous sommes confrontés à des difficultés liées aux logements de ces enseignants. Nous avons l’habitude de tourner dans le village pour chercher à loger ces enseignants qui nous viennent d’ailleurs » a expliqué le maire de la commune rurale de Linsan Saran, dans la préfecture de Lélouma.
Dans son agenda, le chef de l’exécutif communal de Linsan Saran note bien les besoins prioritaires auxquels sont confrontés les 12.065 habitants répartis dans les 6 districts que compte cette collectivité rurale de la préfecture de Lélouma : « nous avons beaucoup de problèmes à résoudre. Nous avons vraiment un besoin primordiale qui est le tronçon de route entre Komba et Linsan, complètement impraticable en saison hivernale sur une distance de près de 20 km. Linsan est inaccessible pendant cette période. Avoir un financement pour réhabiliter ce tronçon serait salutaire. Nous manquons sérieusement aussi d’eau potable surtout pendant la saison sèche. Les secteurs et villages en souffrent énormément. Beaucoup d’autres localités manquent d’infrastructures scolaires et sanitaires. C’est le second poste de santé de la collectivité que nous sommes en train de réaliser les travaux de finition actuellement, grâce à l’ANAFIC. Le premier poste aussi avait été financé par le PACV. Pour les 6 districts, nous n’avons qu’un poste de santé fonctionnel et un en construction, en dehors du centre de santé qui est implanté au centre.»
IBC/11/06/2020 ISD